Anaïs de Chabaneix — Beau Temps — Budtime
Exposition
Anaïs de Chabaneix
Beau Temps — Budtime
Passé : 23 mars → 18 mai 2013
Anaïs de Chabaneix à la galerie Laure Roynette Après avoir marqué les esprits au Salon Jeune Création au 104 en 2011, Anaïs de Chabaneix bénéficie de sa première exposition perso... Critique“Tous les hommes et les montagnes, toutes les fleurs, tous les poissons, toutes les carpes, toutes les villes, tous les instruments de musique, tous les singes, tous les livres, tous nos visages tournent autour du soleil.”
Pascal Quignard, Les ombres errantes, Paris, 2002.
Lente évolution autour d’une forme de langage sonore ou visuel, l’artiste cherche autant dans le choix de ces matériaux que de ces objets, à rendre visible une chose a priori tactile, à rendre silencieux un son audible. Retenir ou mettre en suspension un geste, une parole. Associations contradictoires qui font l’existence d’une chose.
“Il y a souvent l’invitation d’un geste, la recherche d’un processus lent et minutieux, la sensation d’avancer à l’aveugle, de marquer des repères ou de se perdre dans l’infini. Mon travail cherche à matérialiser un souffle d’inspiration qui retient le support dans l’attente d’un signe — graphique, sonore — que seul le regard vient rompre.”
Anaïs de Chabaneix.
Artiste invité, Romain Huteau, présente un éoliphone Je suis le vent, qui nous invite à actionner l’instrument. Le projet marque le début d’un dialogue entre les deux plasticiens, autour d’une idée conçue avec le temps, à partir d’échanges et de voyages communs. En écho, un soupir cherche à devenir objet. Le souffle du verrier qui forme la matière en fusion, souffle a priori imperceptible est rendu visible par cette même matière.
Un mur de feuilles, apparemment vierges, laisse apparaître en filigrane un Herbier fantôme révélé par la lumière : d’un côté elle donne l’illusion d’une feuille blanche, de l’autre, elle dévoile une silhouette végétale à travers le papier. L’ Herbier est recueilli au fil des lectures de l’artiste, ici extrait du Jardin des Supplices, d’Octave Mirbeau.
Des baguettes de batterie en verre soufflé pointent un air de rien, vouées à rester silence sur une pierre muette de toute résonance. Une feuille de plomb remplace la peau d’un tambour. Ainsi joué, le plomb a gardé en mémoire chaque impact rythmé. Une partition circulaire indique à rejouer l’espace situé entre deux signes. D’aucune note inscrite, cet espace-temps revient à l’infini.
Horaires
Du mardi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous
L’artiste
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Anaïs De Chabaneix