André Butzer — Galerie Max Hetzler — Exposition — Slash Paris

Passé : 5 septembre → 17 octobre 2020

Fusionnant l’expressionnisme européen avec la culture populaire américaine depuis 1994, André Butzer a tracé son chemin à travers les extrêmes artistiques et politiques du XXe siècle : la vie et la mort, la consommation et le divertissement de masse. Aujourd’hui, il est l’un des peintres les plus reconnus de sa génération sur la scène internationale.

Après avoir réalisé ses peintures noires, dites N-Paintings (2010-2017), qui furent une exploration fondamentale de la couleur, de la lumière, des proportions et des potentialités de l’expression picturale, il s’est installé en Californie. Là, ses peintures se sont ouvertes à nouveau, la couleur et même la figuration y ont repris place. Avec cette « expérience américaine », Butzer s’est réinventé. Une fois de plus, il a fait de ses peintures un « domaine primaire du langage ».

La deuxième exposition parisienne d’André Butzer à la Galerie Max Hetzler est une démonstration de sa maîtrise picturale. Il s’efforce toujours d’exprimer le rêve d’un avenir possible, d’autant que la peinture est toujours une affaire en devenir : « incinération, Rembrandt, début et fin, synchronicité, suspension du temps, origines de la vie, fleurs », comme il la décrit lui-même.

André Butzer, Installation view Courtesy de l’artiste et galerie Max Hetzler, Paris

Et comme la peinture n’est jamais contenue dans sa seule surface, Butzer, défiant la distinction infructueuse entre abstraction et figuration, trouve un équilibre prudent entre couleurs planes et contrastes récurrents. Il étend ses moyens picturaux et les expose en pleine lumière, car : « Tout est lumière et moi, avec mon chapeau de paille, j’en mesure les rayons. La génétique étant le bleu, le rouge, le jaune et la couleur de la chair ».

Dans son nouvel environnement californien, Butzer ressent plus que jamais à quel point Walt Disney pourrait représenter le défi ultime pour l’expressionnisme, Henri Matisse ainsi que pour la juste idée de l’homme.

Pour André Butzer, « les tableaux sont autant de lieux du plus grand désespoir et du plus grand espoir. » C’est exactement pour cela « qu’ils sont ce qui se rapproche le plus de la joie, et de l’aide dont nous avons grand besoin. »

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André Butzer (1973, Stuttgart) vit à Altadena, Californie. Son œuvre fera l’objet d’exposition personnelles au YUZ Museum à Shanghai dès septembre 2020 et au Museum of the Light, Yoshii Foundation, Hokuto, Japon à partir d’octobre 2020. Elle a été présentée lors d’expositions personnelles dans des institutions renommées, dont IKOB — Museum of Contemporary Art, Eupen (2018) ; Växjö Konsthall (2017) ; Bayerisches Armeemuseum, Ingoldstadt et Neue Galerie, Gladbeck (2016) ; Kunstverein Reutlingen (2015) ; Künstlerhaus — Halle für Kunst und Medien, Graz (2014) ; Kestnergesellschaft, Hanovre et Kunsthistorisches Museum — CAC Contemporary Art Club im Theseustempel, Vienne (2011) ; Kunsthalle, Nuremberg (2009) et Kunstverein, Heilbronn (2004). Butzer a participé à de nombreuses expositions de groupe, au Rubell Museum, Miami (2019) ; Aïshti Foundation, Beirut et Marciano Art Foundation, Los Angeles (2018) ; Kunsthalle Krems (2017) ; Deichtorhallen Hambourg (2016) ; Kunsthalle Düsseldorf (2015) ; Kunstmuseum Stuttgart (2014) ; Kunsthalle Emden et MOCA, Los Angeles (2013) ; Museum für Konkrete Kunst, Ingolstadt/Kunstraum Munich (2012) ; Kunstmuseum St. Gallen (2011) ; MuMok, Vienne et ZKM — Museum für Kunst und Medientechnologie, Karlsruhe (2008) ; Carré d’art, Nîmes (2005) et Kunsthalle Hambourg (2003). Ses œuvres font partie des collections du Hamburger Bahnhof, Berlin ; Carré d’art, Nîmes ; MOCA, Los Angeles ; Phoenix Art Museum, Phoenix ; MONA, Tasmania ; Marciano Collection, Los Angeles et Rubell Museum, Miami; et YUZ Museum, Shanghai, entre autres.