Anna-Eva Bergman — Peintures : 1977-1987
Exposition
Anna-Eva Bergman
Peintures : 1977-1987
Passé : 28 juin → 23 août 2014
Anna-Eva Bergman — Galerie Jérôme Poggi Depuis une vingtaine d’années, on n’avait plus vu d’œuvres d’Anna-Eva Bergman à Paris. La galerie Jérôme Poggi, avec les prêts exce... CritiqueNée en 1909, mariée deux fois à Hans Hartung avec qui elle vivra une relation passionnée jusqu’à la fin de leurs vies, Anna-Eva Bergman bénéficie depuis quelques années d’un regain d’intérêt critique et artistique important. Si elle fut reconnue de son vivant, représentant par exemple la Norvège à la Biennale de São Paulo en 1969 et bénéficiant d’une importante rétrospective au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1977, son œuvre est longtemps resté marginal aux yeux de la critique et des historiens. Outre le fait d’être femme artiste et femme d’artiste à une époque où l’histoire de l’art s’écrivait surtout au masculin, c’est surtout la singularité de son travail et de son parcours artistique qui ont en partie occulté son importance au regard d’une histoire de l’art essentiellement progressiste après guerre.
Comme l’écrit Annie Claustres, « l’œuvre singulière d’Anna-Eva Bergman (…) ne s’inscrit pas dans l’histoire linéaire des avant-gardes. L’usage de matériaux, tels que la feuille d’or et/ou d’argent conjugué à celui de la peinture, et un attachement au symbolique à même de révéler une conception métaphysique du paysage, la place en décalage par rapport aux enjeux esthétiques majeurs du XXème siècle ».
C’est sans doute la raison pour laquelle son œuvre trouve un tel écho sur la scène contemporaine de l’art où elle est souvent confrontée aux œuvres d’artistes vivants. Se situant là où « l’abstraction rencontre la nature » comme le souligne l’historien de l’art Ole Henrik Moe, son œuvre frappe en effet par sa contemporanéité autant que par son universalité.
Cette exposition, la première à Paris depuis près de vingt ans, réunit un ensemble rare d’une quinzaine d’œuvres réalisées entre 1977, date de sa grande rétrospective au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et 1987, année de sa disparition.
Dans le cadre d’un partenariat étroit avec la Fondation Hans Hartung / Anna-Eva Bergman, le commissariat de l’exposition a été assuré conjointement par Jérôme Poggi et Christine Lamothe, chargée de l’œuvre de Bergman au sein de la Fondation.