Anniversaire, 30 ans Passionnément
Exposition
Anniversaire, 30 ans Passionnément
Passé : 3 juin → 30 juillet 2016
C’est avec le festival Art Saint-Germain-des-Prés que la galerie Berthet-Aittouarès fête ses 30 ans. Pour célébrer cet évènement Michèle et Odile Aittouarès exposent des œuvres choisies des artistes qui accompagnent la galerie : André Marfaing, Hans Hartung, Pierre Tal-Coat, Jean-Pierre Schneider, Etienne Viard, Antoine Schneck, Claude Viallat, Giulia Manset, Gregorio Botta, Pierre Buraglio, Mario Giacomelli, Marisa Albanese, Pierre Tal-Coat, Zao Wou-ki…
« J’avais commencé, avec mon mari Jean-François Aittouarès, d’abord aux Puces puis dans notre galerie de la rue de la Grange Batelière. Et puis à un moment j’ai eu envie de faire mon propre chemin » indique Michèle Aittouarès qui, en septembre 1986, inaugure effectivement la galerie Berthet-Aittouarès, au 29 rue de Seine, dans le quartier Saint-Germain-des Prés à Paris. D’abord sur rue, puis très vite également sur cour et en étage. Une adresse de référence puisqu’elle est celle de la première galerie d’Yvon Lambert. Mais pourquoi Berthet ? « C’est mon nom de jeune fille qui me rendait bien service. En effet lorsqu’une négociation était difficile, je disais toujours que s’il n’y avait que moi il n’y aurait pas de problème mais que Berthet, mon associé, n’était pas d’accord ». Le ton est donné, direct et pince sans-rire, à l’image de la galeriste qui va définir rapidement la tonalité de son enseigne. Quelques mois plus tard elle organise en effet sa première exposition collective « Juin de l’abstraction », qui réunit des œuvres de Jean Bazaine, Elvire Jan, Alfred Manessier. « Bazaine avait gentiment râlé, précisant : « on n’est pas abstraits ». Je lui ai répondu que c’était donc une exposition sur l’art soi-disant abstrait » rappelle Michèle Aittouarès.
Elle exposera par la suite Georges Noël, Hans Hartung, Jean Degottex, Mark Tobey, Zao Wou-Ki, André Marfaing. Les œuvres de Pierre Tal Coat seront régulièrement montrées, une première fois en 1992 et la neuvième, sous forme de mini-rétrospective, le mois dernier. Le photographe italien Mario Giacomelli fera l’objet de quatre expositions. Henri Michaux, présent en 2004 dans l’exposition « Chine-Occident ou l’aventure du signe » sera lui aussi un habitué des cimaises de cette galerie engagée, attirée vers le trait, le geste, la calligraphie quelquefois, l’écriture souvent. La littérature et le cinéma régulièrement. Jacques Prévert et Raymond Queneau feront l’objet d’une exposition. Bertrand Tavernier écrira une préface pour le catalogue d’Alexandre Trauner (le chef décorateur des Enfants du Paradis, notamment). Michel Butor en était un visiteur régulier. Philippe Noiret aimait y venir et y jouer de sa voix « Bonjour, je viens voir les filles » disait-il. Lors de sa dernière visite il a lu un extrait du roman de Guy Goffette autour de Marthe et Pierre Bonnard, artiste dont la galerie fit deux expositions de dessins. En 1999, Michèle s’est associée avec sa fille Odile, de retour de Rome où elle a écrit une thèse sur Emile Othon Friesz. La galerie grandit et va même s’étendre en superficie puisque « les filles » vont reprendre en septembre 2014 l’espace de Jean-François Aittouares (décédé le mois précédent) situé à deux pas, au 2 rue des Beaux Arts, à l’angle avec la rue de Seine : une galerie historique puisqu’elle fut celle de Pierre Loeb, jusqu’en 1964. Avec leurs deux espaces Michèle et Odile Aittouares développent désormais encore plus l’autre axe de leur démarche, celui qui, parallèlement aux figures historiques, concernent les artistes vivants qu’elles défendent, pour certains, depuis une quinzaine d’années : Marisa Albanese, Christian Bonnefoi, Gregorio Botta, Pierre Buraglio, Bernard Faucon, Bertrand Hugues, Antoine Schneck, Jean-Pierre Schneider, Claude Viallat, Etienne Viard. Ceux qui représentent aujourd’hui l’avenir de la galerie.
-
Vernissage Jeudi 2 juin 2016 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h30 à 19h