Antoine Schneck — 40 photographies
Exposition
Antoine Schneck
40 photographies
Passé : 4 novembre → 6 décembre 2010
Récemment plébiscité avec son exposition au musée de la nature et de la chasse « Leur chien » (69 portraits de chiens de célébrités), Antoine Schneck présente dans les espaces de la galerie Berthet-Aittouarès et de la galerie Aittouarès une importante exposition réunissant ses différentes séries.
Son parcours
La photographie entre dans la vie d’Antoine Schneck lorsqu’à l’âge de 12 ans il découvre dans un placard un vieil appareil kodak. Une vocation est née et ses héros s’appellent dès lors Henri Cartier-Bresson, William Klein, Richard Avedon ou Marc Riboud. Au moment d’attaquer ses études, Antoine Schneck se dirige vers l’architecture puis l’école de cinéma Louis Lumière. Caméraman pour la télévision puis lauréat de la Fondation Carat, il parcourt ensuite le vaste monde.
Fort de cette expérience, Antoine Schneck a 30 ans quand il saute le pas et revient à son désir initial. Il se consacre dès lors pleinement et définitivement à la photographie. Dès le départ le portrait l’interpelle. Il travaille à la chambre photographique avant d’adopter le numérique dont il apprécie l’extrême qualité et la définition parfaite. Son œuvre se développe dès lors par séries, au fil des voyages, des envies, des projets, toujours sous le signe de la rencontre.
Visages du bout du monde
En 2007, Antoine Schneck se rend au Burkina-Faso pour séjourner dans un petit village. Il en revient avec plus de 300 portraits. L’année suivante, l’aventure se poursuit en Chine chez les Miao, puis en 2009 en Inde auprès des populations Nilgiri et tout dernièrement de nouveau en Afrique au Mali.
Aujourd’hui à la tête d’une véritable galerie de « portraits du monde », Antoine Schneck adopte à chaque fois la même démarche. Loin de tout exotisme, son but est d’approcher un visage de la manière la plus directe. Ses modèles, volontaires et consentants, sont invités à prendre place dans une tente de tissu blanc qui diffuse la lumière uniformément. Assis sur une chaise dans ce décor totalement neutre, le sujet se détache sur un fond noir tandis qu’Antoine Schneck, invisible, opère de l’extérieur, un trou dans le tissu laissant passer l’objectif de son appareil.
Proche de celui des photographes ambulants, le dispositif d’Antoine Schneck est cependant bien différent puisque le modèle se retrouve seul, isolé de tout contexte, sans interaction avec l’extérieur ni même avec le photographe. Le but de cette neutralité totale est d’obtenir du personnage une détente extrême, un état d’abandon où il ne s’agit plus de poser, ni de composer de soi-même une image. Patiemment, Antoine Schneck attend et parvient ainsi à capter cet instant fugace où le visage au repos s’offre, se donne pour lui-même. Semblables à des paysages traversés de lignes, de ridules et habités par l’éclat d’un regard, ces visages, intenses et tous différents, portent la trace d’une histoire, d’un parcours individuel. Pour autant, ses photographies n’entendent rien raconter. Au contraire, tout est dans ce dévoilement, cette immanence, cette révélation muette.
Flottant sur fond noir, détachés de leur corps, sans accessoire aucun, ces visages du bout du monde ont la force brute, expressive du masque avec en plus la dimension du vivant, de l’humain.
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h30 à 19h