Astralis

Exposition

Dessin, installations, peinture, sculpture...

Astralis

Passé : 7 février → 11 mai 2014

Depuis la nuit des temps, les artistes expérimentent des processus visionnaires en se projetant dans les profondeurs de l’Astral. Pourtant, cette particularité du fait artistique est rarement abordée. Ainsi, pour sa 23ème exposition, l’Espace culturel Louis Vuitton propose-t-il avec Astralis de voyager dans cette étrange réalité par une exploration des mondes de l’insondable et de l’inaccessible, grands pourvoyeurs de visions.

Autre nom de « l’Invisible », « l’Astral » convoque les motifs du céleste, du subtil et des outre-mondes. Il évoque à la fois le voyage intérieur et la projection hors corps de la conscience. Ces dimensions mystérieuses suscitent de troublantes recherches scientifiques et font également l’objet d’un important regain d’intérêt de la part des artistes. C’est à ces visions et à ces pouvoirs de l’art qu’Astralis1 se consacre, avec une exposition en forme de pérégrination initiatique où douze artistes internationaux ont conçu autant de paysages et d’antichambres vers l’ailleurs.

Le parcours de l’exposition débute par la cascade en forme de vanité que Myriam Mechita a créée pour la vitrine de la rue de Bassano, alors que l’accueil des six anges de David Altmedj nous guide vers le tunnel de lumière de Børre Saethre ouvrant sur une succession de mondes parallèles. Celui des visions de Chloé Piene où tout semble commencer par la fin, puis de Jean-Luc Favero où l’artiste redonne vie à un cerf en créature de lumière, conduisant au Cosmic Lodge de Charley Case, véritable passage via le monde des ancêtres et des esprits.

Puis s’offre un curieux paysage d’expériences visionnaires : celles de Vidya Gastaldon s’incarnent dans une composition avec un berceau en lévitation associé à d’étranges peintures, alors que la sculpture lumineuse Via Lactea de Basserode diffuse une brume nimbant les anges de sélénite et la machine à réincarner les âmes en arbres de Siobhàn Hapaska.

Le cabinet de Damien Deroubaix au plafond peint céleste qui revisite les cieux baroques est habité par EA, le dieu akkadien des profondeurs. Il fait écho à ce chien de céramique aux deux têtes décapitées de l’antichambre des Incendies volontaires de Myriam Mechita avec ses arbres luminescents et leur constellation de visions.

Mais avant de s’engager dans le final du ballet cosmique des créatures hybrides de Rina Banerjee, il faut croiser les broderies prophylactiques de Art Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet et Benoît Mangin), avant de se laisser visiter par leur ultime vision de l’exposition, composée d’un lit à baldaquin, d’une échelle de lumière et d’étranges mains, qui semblent nous être tendues depuis un au-delà.

Pascal Pique, commissaire pour le Musée de l’Invisible2.

1 Astralis signe le lancement du Musée de l’Invisible suite à une série de préfigurations qui ont débuté au Palais de Tokyo à Paris en juin 2013.

2 Le Musée de l’Invisible est une nouvelle instance de création et de recherche expérimentale consacrée aux relations entre l’art et les multiples formes de l’invisible : de l’astrophysique aux sciences de la cognition et aux savoirs alternatifs, sans omettre les phénomènes inexpliqués liés à certaines dimensions visionnaires et métapsychiques.

Espace culturel Louis Vuitton Centre d’Art
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60, rue de Bassano

75008 Paris

T. 01 53 57 52 03

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Tous les jours sauf le dimanche de midi à 19h
Les dimanches de 11h à 19h

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