Béatrice Casadesus — Pluies d’Or
Exposition
Béatrice Casadesus
Pluies d’Or
Passé : 25 novembre 2017 → 27 janvier 2018
Avec « Pluies d’or », Béatrice Casadesus évoque le mythe de Danaé. Ce thème de la pluie d’or est représenté depuis l’antiquité. Mais c’est par les moyens mis en œuvre que l’artiste lui donne une existence, et non par une représentation littérale. Cette démarche évoque celle du peintre Henri-Edmond Cross avec son tableau « Les Iles d’or » (Musée d’Orsay).
Peinte cent vingt ans plus tôt cette peinture suggère les Iles d’or par un traitement pointilliste dont l’économie et la minutie, évoquent l’infini. Béatrice Casadesus inspirée par un poème de Léopardi traduit cette sensation d’infini à travers la série Infinito élaborée dès 2007 et poursuivie encore aujourd’hui.
Les points colorés qui envahissent l’espace révèlent une gradation de la lumière qui semble « crépiter », telle une multitude de particules lumineuses : des bleus, des ors rougeoyants et des violets zinzolins structurent les tableaux de grands formats présentés seuls, en diptyques ou en triptyques et se déploient telle une étendue sensible.
Béatrice Casadesus emploie la couleur or, tantôt comme fond, projetée en pluie fine ou s’épanchant du haut vers le bas comme des larmes afin d’accentuer la vibration de l’ensemble.
De l’empreinte de points colorés qui imprègne la toile, l’artiste fait surgir un pointillisme nouveau, lointainement redevable à Georges Seurat qu’elle redécouvre au milieu des années 70 alors que les bleus et les ors rappellent les peintres du quattrocento.
Le travail de Béatrice Casadesus touche ainsi à un essentiel jamais abordé qui est l’éloignement du point, une sorte de dégradation du haut vers le bas de la teinte, une dissolution de la ponctuation à laquelle Béatrice nous avait habitués. N’abandonnant pas le dripping, le point devient comme une coulure mais cette métaphore est avant tout une métamorphose.
Sébastien Gokalp, qui vient d’écrire une monographie sur l’œuvre de Béatrice Casadesus, insiste sur l’influence que la Renaissance a eue sur son œuvre tout comme la peinture extrême-orientale. L’art permet de voir plusieurs mondes et c’est cette pluralité des mondes qui caractérise l’œuvre de Béatrice Casadesus.
Tout en gardant son irréductible essence, la peinture de Béatrice nous invite une fois encore à contempler une œuvre toujours en mouvement, où rien n’est fixe, et d’où émane une sensation d’éternité qui immerge le spectateur . Cette exposition fait suite à celle présentée par la Galerie Dutko à Londres en 2016 et qui fut alors sélectionnée parmi les cinq meilleures expositions par la Royal Academy.
Béatrice Casadesus vit et travaille à Malakoff. Elle est née dans une famille de musiciens et d’acteurs. Très tôt, elle affirme son désir de peindre.
Ses œuvres se retrouvent dans de grandes collections privées et publiques (Centre Pompidou, Manufacture des Gobelins, musée de Brou, musée de Soissons…). En parallèle avec l’exposition « Pluies d’or » à la galerie Dutko dans l’Ile Saint Louis, deux expositions de ses œuvres se tiendront à Rambouillet du 16 décembre 2017 au 4 mars 2018 au palais du Roi de Rome et à la Lanterne sous le titre : Béatrice Casadesus, particules de lumière.
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Béatrice Casadesus — Pluie d’Or Vernissage Samedi 25 novembre 2017 12:00 → 20:00
Horaires
Du jeudi au samedi de 14h30 à 19h
Et sur rendez-vous