Benoît Géhanne — Le cas, les circonstances
Exposition
Benoît Géhanne
Le cas, les circonstances
Passé : 29 mars → 17 mai 2014
Benoît Géhanne s’empare de la photographie, de la peinture, du dessin, de la vidéo et des pratiques de l’installation pour questionner le statut de l’image et ses formes d’habitation de l’espace d’exposition. Ses œuvres renient tout automatisme interprétatif et déjouent les catégories formelles classiques, par une dynamique de glissements et de mise en tension des marges qui n’implique pas seulement le passage d’un médium à l’autre, mais aussi une remise en question de nos habitudes de décryptage et d’appréhension des objets de l’art.
Qu’il s’agisse de tableaux peints sur aluminium, de projections d’objets fantasmatiques, de millefeuilles photographiques, d’images présentées à la diagonale ou oblitérées par un jeu de cadrages complexe, l’art de Benoît Géhanne ne se laisse appréhender qu’en biais, par une véritable « gymnastique perceptive » aussi ludique que riche en conséquences conceptuelles.
En nous invitant à jouer le jeu dont il est le seul législateur et dont il n’hésite pas à forcer lui-même les protocoles, Benoît Géhanne nous rappelle que toute interprétation est en même temps une traduction et que les codes de l’art n’existent que pour être joués et déjoués : qu’un cas est toujours le fruit d’un ensemble de circonstances éphémères, mais aussi que la peinture et le dessin peuvent bien être des espèces d’espaces, le cadre une forme et l’architecture un pinceau.
Né en 1973, Benoît Géhanne vit à Saint-Denis et travaille à Pantin. Formé au graphisme et aux techniques de la gravure à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) de Paris, en 2013 il est lauréat du prix international de peinture « Novembre à Vitry ». Ses travaux sont régulièrement exposés en France aussi bien qu’à l’international. Parmi ses expositions personnelles, on mentionnera celles à la Galerie du Haut-Pavé de Paris (2014), à La Générale en Manufacture de Sèvres (2009) et à la galerie S.W.A.T. Art de Hambourg (2002).