Bernard Gaube — Hunimalité — L’ahah Griset — Exposition — Slash Paris

Passé : 27 janvier → 23 mars 2024

vernissage le 27.01.24 17h-21h

L’ahah #Griset
4, cité Griset, 75011 Paris

Ici, le mot compagnonnage prend tout son sens. L’ahah retrouvera, en janvier prochain, du 27.01 au 23.03.2024, le peintre belge Bernard Gaube pour une seconde exposition personnelle, cité Griset, dont le commissariat sera confié à Camille Debrabant qui consacre ses recherches actuelles au renouvellement des pratiques picturales contemporaine dans l’environnement numérique.

Avec l’hybridité pour fil conducteur, c’est un panorama très ouvert de la peinture récente de l’artiste belge Bernard Gaube que propose cette nouvelle exposition à L’ahah. Fusionnant « humanité » et « animalité », le néologisme du titre « hunimalité » fait écho au vaste répertoire de métamorphoses qui anime cette œuvre, polymorphe et polysémique. Au-delà du jeu combinatoire formel, cet ensemble sang-mêlé se découvre comme un point de vue décentré à l’ère anthropocène. Depuis les croisements d’espèces — humaines, animales, végétales ou minérales –, l’hybridité est pensée dans l’œuvre comme un rapprochement entre soi et l’autre, ainsi qu’en témoignent les nombreux autoportraits accueillant une multitude d’identités et de cultures.
L’association récurrente du mot et de l’image décline une autre forme d’hybridité, inscrite dans la tradition de la correspondance entre les arts de l’ « ut pictura poesis », et partisane d’une réconciliation — ou d’un dépassement — des registres figuratifs et abstraits. Enfin, les tableaux récents privilégient une intermédialité qui intègre au sein des compositions picturales l’espace et les effets du numérique.
Nourries de littérature, de mythologie, d’iconographie religieuse ainsi que des toiles de maîtres, les peintures de Bernard Gaube se présentent comme des morceaux d’histoires, petites et grandes, celles des flux migratoires et des manifestations politiques aux anecdotes plus personnelles déployées dans les Short Stories. Témoin de son époque, son œuvre donne à voir des faits de société et des fragments d’actualité sur lesquels l’artiste porte un regard curieux, poétique et critique, toujours soigneusement ouvert à l’interprétation.

Biographie de l’artiste et de la commissaire d’exposition

→ *Bernard Gaube *est né en 1952 à Kisantu en République démocratique du Congo ; il vit et travaille à Bruxelles.
Son travail de peintre a fait l’objet de nombreuses expositions, notamment au Museum du Botanique (2016, Bruxelles) et à l’Institut supérieur pour l’étude du langage plastique (2008, Bruxelles). Ses œuvres figurent dans plusieurs collections privées et publiques belges, telles que celles du Musée d’Ixelles et de Thomas Neirynck, Musée BAM (Mons, Belgique). Bernard Gaube a reçu différentes distinctions, dont le Prix Gustave Camus de l’Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique pour l’ensemble de son œuvre en 1998. Il a été représenté pendant plusieurs années par la galerie Rodolphe Janssen, Bruxelles. Depuis en 2017 L’ahah accompagne Bernard Gaube, il y a bénéficié en 2020, d’une double exposition personnelle intitulée I’m one of them dont le commissariat fut assuré par Septembre Tiberghien critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, basée à Bruxelles.

→ Camille Debrabant est docteure en histoire de l’art de l’Université de Paris I et a consacré sa thèse au sort théorique de la peinture à l’ère du postmodernisme entre 1962 et 1989. Ses recherches actuelles portent sur la notion de medium et les rapports entretenus entre les discours historiographiques et les pratiques artistiques. Camille Debrabant a enseigné à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris et d’Angers, à l’Université de Lille III ainsi qu’à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis. De 2005 à 2012, elle a collaboré aux publications du cabinet d’art graphique de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Elle enseigne aujourd’hui l’histoire et la théorie de l’art à l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy. Ses recherches actuelles, dédiées au renouvellement des pratiques picturales dans l’environnement numérique contemporain, ont donné lieu à un cycle d’expositions intitulé Peinture Obsolescence Déprogrammée au MASC des Sables d’Olonne (10.21-01.22) et au Musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun (02.22-05.22).