Code et Système clos

Exposition

Design, dessin, nouveaux médias, photographie...

Code et Système clos

Passé : 12 avril → 1 juin 2013

Les notions de Code et de Système clos ont la particularité de faire converger une multitude de conceptions, de formes, de sentiments et d’actions associées. Le Code, qu’il soit appréhendé de manière raisonnée ou intuitive, requiert une participation active (décryptage, adhésion / transgression d’une convention). Le Système clos est une pure construction de l’esprit dont les éléments forment à la fois l’esthétique, le principe et la conclusion.

Bettie nin medium
Bettie Nin, A key under lock and key, 2013 Verre, huile minérale, résine, clé, chaîne, cadenas — 37 × 25 × 25 cm Courtesy de l’artiste et Perception Park

Dans les deux cas, l’artiste définit ses propres règles, principes ou contraintes, élaborant alors une dialectique personnelle :  — Ouverte, rationalisée, pouvant être perçue comme tentative de communication ;  — Ou close, sans contenu informatif et soustraite de toute réalité. L’abstraction qui en découle permettant d’envisager une symbolique contenue et d’appréhender la mythologie personnelle de l’artiste.

Les objets abordent la dimension confiscatoire liée au concept de code. Bettie Nin en propose une métaphore augmentée et nous confronte à une dichotomie entre contenu et contenant : action et contrainte, volonté et réalité effective. Le système mis en place rendant vaine toute tentative et même tout motif d’ouverture.

18 medium
Sandra Aubry & Sébastien Bourg, Système MacCormick -9, 2012 Graphite sur papier Arches, encre carbone, impression sur calque
. — 40 × 50 cm Courtesy des artistes et Galerie de Roussan

Les objets en porcelaine de Célia Nkala voient leur nature utilitaire contrariée par des verrous, cadenas et autres systèmes arbitraires, imposant au futur utilisateur de faire le choix de l’utilité ou celui de la vanité. Dans certains cas, accepter le système induit par l’artiste aboutit à la destruction simultanée de l’objet.

Partant de photographies existantes, Jérôme Pourcel interroge la notion de représentation grâce à un système de codage, ici délégué à l’outil informatique. Chaque pixel de l’image étant représenté par un nombre correspondant à une intensité de gris, le portrait reste à l’état de concept. Le spectateur est donc appelé à suivre la méthode suggérée par l’artiste ou à lui préférer la perception abstraite d’une réalité photographique.

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Yasmina Benabderrahmane, Collection minérale, 2011 Tirages argentiques baryté mat, édition de trois — 33 × 33 cm Courtesy de l’artiste et Perception Park

Frédérique Barré élabore quant à elle un système sans message où la contrainte est à la fois définie et assumée par elle-même au cours d’une performance numérique d’une durée de huit heures, proche du cérémonial méditatif.

La forme géométrique, en tant que volume fermé, s’impose comme étant la pure expression formelle du système clos.

Yasmina Benabderrahmane définit un protocole aussi précis que personnel d’appropriation et conceptualisation de cristaux naturels. Passant successivement du matériel à l’immatériel, les formes sont redessinées, converties en volumes réels par l’intermédiaire d’une imprimante 3D et enfin photographiées. L’artiste constitue alors une « collection minérale » dont l’unique intérêt réside dans la charge symbolique contenue, condensée et synthétisée par l’artiste.

1 medium
Jérôme Pourcel, Faites-le vous-même (autoportrait), 2010 Sérigraphie et crayon sur papier — 40 × 40 cm Courtesy de l’artiste et Perception Park

Keen Souhlal poursuit ce processus de dématérialisation jusqu’à l’ériger en unique principe de représentation.Prolongeant ainsi l’épure des études de cosmologie de Platon (les solides de Platon) qui énonça cinq façons de représenter l’univers par la seule forme géométrique. La série de cinq dessins « Numérus Clausus » (littéralement « nombre fermé » en latin) réalisés d’un trait éthéré (platonique) et fermé présente donc la synthèse philosophique de l’univers.

Le travail « Escape plan » de Claire Trotignon nous invite au passage vers ce monde contenu. L’artiste découpe une fenêtre hexagonale, élabore un mécanisme d’ouverture nous guidant progressivement du néant de la feuille blanche vers le centre de la forme géométrique. Les éléments de gravures anciennes nous permettent alors d’envisager toute la profondeur d’un paysage-monde.

L’exposition aborde également l’idée de code rapporté, l’œuvre se faisant l’écho de codes existants ou ayant existé.

Crisis time medium
Célia Nkala, Objet confisqué n°1 (Crisis time), 2013 Porcelaine, métal Courtesy de l’artiste et Perception Park

Le code de Ricky MacCormick (issu d’un fait-divers non élucidé malgré le concours du FBI) est élevé au rang de mythe par le duo d’artistes Sandra Aubry et Sébastien Bourg. Au-delà de toute volonté d’analyse ou de décryptage, ces derniers opèrent un léger glissement de la réalité vers la fiction.

Estelle Vernay nous confronte à l’un des codes prohibés du cinéma classique hollywoodien : le regard caméra. Le code, ici cassé, révèle non seulement le hors-champ mais aussi le hors-cadre (le quatrième mur de l’image) et nous impose une présence troublante par son caractère intrusif et persistant.

  • Code et Systeme clos Vernissage Jeudi 11 avril 2013 à 18:00
Galerie Perception Park Galerie
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05 Paris 5 Zoom in 05 Paris 5 Zoom out

20, rue Domat

75005 Paris

T. 09 80 73 53 43

www.perceptionpark.com

Cluny – La Sorbonne
Odéon

Horaires

Du mercredi au samedi de 14h à 19h

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