Couleur…dans l’art contemporain — Grey Area Multiples — Exposition — Slash Paris

Passé : 1 juin → 7 juillet 2012

Grey Area présente ici une nouvelle exposition collective d’œuvres en série limitée qui jouent avec les nuances de la couleur. Certaines œuvres abordent la couleur comme point de départ conceptuel, d’autres jouent simplement avec la brillance.

Ryan Boatright est clairement fasciné par le processus d’utilisation de la couleur. Son travail poursuit, à travers une série d’éditions, la manière dont elle est traitée comme une science. Les cartes de référence utilisées par les photographes pour la correction des couleurs sont probablement l’un des objets les plus photographiés de la planète. Pourtant elles n’apparaissent jamais, restant de simples outils de second plan. Boatright utilise ce standard de carrés de couleurs en tant que structure d’analyse, ainsi que ses propres photos de famille. Chaque instant, chaque souvenir se cristallise en une collection de 24 carrés monochromes. Les moments clé de sa vie ne deviennent alors rien de plus qu’une couleur de référence.

Richard Galpin aborde le sujet d’une manière très différente. Son point de départ est une photographie de lieux urbains modernes qu’il va ensuite recouvrir petit à petit par des formes colorées et texturées. Un masque en vinyle blanc est contrecollé sur l’image afin d’attirer notre attention sur les zones colorées dans la photographie. D’une part, il aplatit l’espace de l’image pour nous faire prendre conscience des couleurs naturellement existantes. Et d’autre part, il ajoute de la complexité et de la profondeur à une photographie apparemment simple.

Katie Goodwin maintient sa fascination pour le cinéma en enquêtant sur l’utilisation de la couleur dans l’un des films pionnier Technicolor. Dans cette série, son travail s’approprie les quelques minutes consacrées au réglage des couleurs du film Le Magicien d’Oz de 1939. Ce film débute en noir et blanc dans un monde réel terne, puis s’habille de couleurs vives dès que Dorothy se retrouve dans le pays d’Oz. L’œuvre de Katie Goodwin célèbre ce moment dans l’histoire du cinéma.