Dan McCarthy — Paintings & Drawings — Galerie Suzanne Tarasieve, Marais — Exposition — Slash Paris

Passé : 17 mars → 5 mai 2012

Pour sa seconde exposition personnelle à la Galerie Suzanne Tarasieve, Dan McCarthy présente un ensemble de peintures et de dessins.

La représentation de la figure humaine est au centre de l’univers pictural de Dan McCarthy. Face au spectateur se trouvent des hommes et des femmes stylisés posant devant un arrière-plan abstrait ou apparaît un arc-en-ciel. La représentation des figures ainsi que le titre des œuvres ne nous révèlent aucun indice sur leurs origines et leurs identités. Ce sont des personnages emblématiques sans origines ethniques bien déterminées.

Les personnages chez Dan McCarthy sont entourés d’un espace libre. Une liberté que l’artiste a éprouvé pendant sa jeunesse à au sud de la Californie face à l’immensité de l’océan pacifique :

« On habitait à six ou sept kilomètres de la plage. J’y suis allé tout seul dès que j’ai pu. Avant d’arriver à la mer, on sentait l’air salé, comme un champ magnétique pour remettre l’aiguille de la boussole dans la bonne direction. On a une extraordinaire sensation d’espace et de lumière au bord du Pacifique, une impression de bout du monde, avec la masse d’eau salée qui déferle sur le sable, une force inconnue, dangereuse et imprévisible ».

Le souvenir d’Hawaï est aussi à l’origine de ses choix iconographiques des poissons et des planches de surf.

La technique de l’artiste est proche du dessin où règne le dynamisme d’un geste spontané. Souvent, il dessine au crayon directement sur la toile. Il recopie des portions d’anatomie en essayant de trouver un juste milieu entre exactitude du dessin et inexactitudes expressives. Il peint vite avec de la peinture acrylique soluble à l’eau qu’il tamponne au fur et à mesure.

Parmi les artistes qui lui sont chers figurent Vélasquez, Goya, Munch, Manet, Hokusai, Hiroshige, Van Gogh, Ingres, Monet, El Greco et Pablo Picasso. Comme chez Munch, on retrouve souvent dans les œuvres de Dan McCarthy une ombre noire qui hante la scène comme un fantôme.

L’exposition présentée à la galerie Suzanne Tarasieve marque une évolution dans sa peinture. Dan McCarthy utilise les mêmes codes, les mêmes personnages, les mêmes ambiances. Toutefois, les sujets peints précédemment étaient d’humeur sombre, ou encore, entourés d’obscurité. Dans ses nouvelles œuvres les sujets rayonnent : les couleurs dévoilent un halo de lumière enchantée et l’arc-en-ciel se révèle comme une quête vers le bonheur.

Né en 1962 à Honolulu, Dan McCarthy passe son enfance à Huntington Beach au sud de la Californie, et étudie en 1982 au San Francisco Art Institute. Depuis 1989 il vit et travaille à Brooklyn, NY.

Son travail a régulièrement été exposé en Europe et aux Etats-Unis, notamment au Drawing Center à New York et au Klaus Engelhorn Contemporary Art à Vienne. Ces œuvres sont présentés dans de nombreuses collections privées ou publiques en France et à l’étranger (MOMA PS1 de New York, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris…).