Degrees of separation — Commissariat: Rod Barton
Exposition
Degrees of separation
Commissariat: Rod Barton
Passé : 22 juin → 27 juillet 2013
Exposition organisée dans le cadre de la saison « Nouvelles vagues » du Palais de Tokyo, avec le soutien du Comité professionnel des galeries d’art
Affirmant que c’est vanité moderniste que de s’attacher à un médium, les jeunes artistes présentés dans l’exposition Degrees of Separation résistent à toute spécificité du style et du médium. Plutôt que de s’en remettre à un dialogue spécifique et linéaire, ils préfèrent travailler de manière disséminée et assumer une multitude de positions. Au regard de la manière dont la production de masse et l’obtention de matériaux numériques tirés d’Internet accélèrent le temps et reterritorialisent l’espace, ces artistes choisissent de travailler une multiplicité de médiums et de styles. Ils se font l’écho d’une notion informelle de ce que la peinture historique et contemporaine est, ou pourrait être, et réassemblent et remodèlent le langage pictural moderniste. Les œuvres, selon eux, ne sont pas nécessairement « peintes », car si une peinture est une peinture, elle ne s’y réduit pas. L’exposition s’efforce d’explorer les sous-textes et les liens entre les pratiques des artistes, même si chaque travail peut se manifester de manière différente. Interrogeant la manière dont le public peut faire sens des œuvres disparates d’un même artiste, Degrees of Separation interroge la persistance de tendances commerciales, tout en élargissant les règles de l’interprétation stylistique.
Gabriele Beveridge étudie la force de représentation de documents visuels éphémères, imprimés ou collés. À partir de cette pratique et d’une technique mixte, elle fait un travail de marquage aléatoire d’objets du quotidien et de formes minérales.
James Clarkson s’attache aux liens entre la pratique des artistes et la production, notamment dans l’environnement contemporain. L’œuvre de Clarkson forme une série d’idées ou de recherches dans et autour du matériau ordinaire et de l’histoire de l’art.
Le travail d’Oliver Osborne comprend des éléments qui renvoient à l’abstraction monochrome, au collage et à la nature morte. De la peinture d’un caoutchouc à l’utilisation d’images tirées de dessins animés, il affirme qu’un changement de forme ne signifie pas nécessairement un changement de ton. Les happenings imprévus dans l’atelier de David Ostrowski sont sa manière de s’ouvrir à de nouveaux savoirs. En un effort de désapprentissage et de redécouverte permanents, il s’efforce de ne pas se limiter à la peinture, mais également de réajuster sa conception de la beauté. S’emparant de lignes apparues fortuitement pour les recréer dans d’autres œuvres, son vocabulaire pictural se déploie à travers les accidents formels.
Le travail de Max Ruf part du fonctionnement de l’image et de sa relation au paysage, à la transformation et à la matérialité, pour mettre en place une série de cadres. Voyages, livres d’images, moulages en bronze, peintures en plein air, transferts de toner et diaporamas constituent ainsi des pantonymes, que l’artiste peut à volonté recontextualiser au sein de tel ou tel récit.
Chris Succo travaille diverses techniques, dont la photographie, la sérigraphie, les éléments sculpturaux et la peinture à l’huile, abstraite. Ces techniques sont modifiées et reconfigurées jusqu’à atteindre un langage visuel identifiable. Grâce à ces procédés, il réalise des pièces uniques, qui viennent parfois s’inscrire dans le cadre d’une série spécifique d’œuvres. Les règles et échecs de ses procédés engendrent de nouvelles idées et de nouvelles images qui viennent à leur tour élargir sa pratique.
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Vernissage Samedi 22 juin 2013 16:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de midi à 19h
Et sur rendez-vous
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Les artistes
- James Clarkson
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Max Ruf
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Gabriele Beveridge
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Oliver Osborne
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David Ostrowski
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Chris Succo