Delphine Gigoux-Martin — Retour des pays chauds — Galerie Metropolis — Exposition — Slash Paris

Passé : 7 septembre → 27 octobre 2013

Delphine Gigoux-Martin imagine, modélise et dessine des situations perturbantes. Elle raconte des histoires extravagantes en combinant les techniques et les niveaux de perception. La percussion narrative est renforcée par l’harmonie formelle des pièces ou tout est simplicité, élégance minimale, délicatesse aiguisée.

Photos–Graphies/60 clichés tracés : Sur des portraits photographiques anonymes , témoins oubliés des mémoires familiales, Delphine Gigoux-Martin trace une figure animale, glissant le sens expressif du cliché convenu vers l’absurdité d’un conte farfelu.

Dessins d’étoiles, constellations et autres chansons célestes :

• Virginia — dessin mural in situ + sculptures de porcelaine « Un jeune gorille étonné pisse des étoiles de porcelaine blanche… »
• Combat de l’Ourse & du Dragon —  fusain sur papier « Une grande ourse se dresse dans les traits de la constellation du dragon … »
• Le combat du petit cheval contre l’Hydre — fusain sur papier « Le dessin d’un cheval préhistorique galopant dans la constellation de l’hydre rouge … »

Video projection de dessins animés :

• Faire rêver les chevaux  — projection de dessins animés & installation « Cinémascope… Une manade de chevaux sauvages galope furieusement. Entre le spectateur et les chevaux en mouvement, l’incontournable tangibilité de 150 formidables pieux de bois hérissés en barrière. »

Dialectique des forces écrasantes : le mouvement de liberté irrésistible des animaux de la nature et l’immobilité solide et ordonnée de l’obstacle construit.

Matérialisation de l’impossible rencontre des deux réalités du dessin animé et de l’objet réel — oiseaux de Zeuxis.

Légèreté du jeux d’analogie langagière : frise de chevaux/cheval de frise.

Delphine Gigoux-Martin est fondamentalement une dessinatrice. Son geste est le trait : traits de fusain sur le papier, les clichés ou les murs, vidéo projection de dessins animés à la main, images par images, traits d’ombre chinoise des volumes interposés dans le faisceau lumineux des vidéo projecteurs, dépouillement graphique des sculptures de porcelaine blanche.

Sa recherche de simplicité aiguisée des formes et des moyens laisse toute la place à l’émerveillement enfantin devant la fantaisie des images et la jouissance des niveaux de lecture.