Ellen Kooi — Hors de vue

Exposition

Photographie

Ellen Kooi
Hors de vue

Passé : 17 novembre → 22 décembre 2010

Dans le cadre du Mois de la Photo 2010, l’Institut Néerlandais présente la première grande exposition rétrospective en France de la photographe néerlandaise Ellen Kooi. L’œuvre d’Ellen Kooi a été couverte d’éloges et louée par différents critiques d’art et des commissaires de grands musées pour son originalité et son esthétique aliénée. Un travail photographique féerique et inspiré par des paysages parfois très néerlandais, comme les grandes surfaces des polders et les digues. Ainsi, les photographies d’Ellen Kooi étonnent, intriguent, voire émerveillent. On s’interroge sur ce que l’on regarde ; une image chimérique, parfois inquiétante ou bien une « vraie » image dont la mise en scène serait savamment orchestrée.

L’imagerie très particulière d’Ellen Kooi a plusieurs origines. Tout d’abord, sa prédilection pour la mise en scène est sans doute issue du théâtre, milieu dans lequel elle a débuté son travail de photographe. Elle s’en inspire à l’évidence dans ses compositions et préfigure d’ailleurs celles-ci par des croquis, et, tel un metteur en scène, utilise ses modèles comme des acteurs. Le spectateur est souvent confronté à des personnages dans des positions/actions incongrues qu’elle implante dans un milieu urbain ou dans des paysages verdoyants, telles six femmes pêchant en arc de cercle sur un quai du bout du monde ou bien une femme appelant un interlocuteur improbable devant une bouche d’égout.

Avec ces mises en situations quelque peu extravagantes, on peut également rattacher son travail penchant pour l’univers surréaliste. Cette prédilection pour l’absurde et l’humour fait écho aux travaux de nombreux artistes néerlandais tels que Teun Hocks.

On relève parallèlement, dans son œuvre, d’autres caractéristiques de la photographie néerlandaise contemporaine. Ainsi, ses images, mélange de réalité et de symbolisme, dont l’unicité des compositions est achevée en explorant les possibilités du numérique, sont certainement liées au goût pour une photographie manipulée que l’on retrouve chez de nombreux plasticiens néerlandais. Ces artistes, amoureux de l’étrange, tels que Inez van Lamsweerde, se font remarquer depuis quelques années par des manipulations oserions-nous dire plus « génétiques » que simplement numériques de l’image. Ellen Kooi quant à elle met à profit cette technique pour accentuer la « déréalisation » des mises en scènes et renforce ce procédé par l’usage d’éléments cinématographiques. D’une part, les prises de vues à la Hitchcock, souvent basses ou en contre plongée, imposent au spectateur une perception de la scène au niveau du sol comme s’il débouchait sur un monde dont il serait l’intrus tel Alice aux pays des merveilles. D’autre part, l’irréalité des scènes irisées de couleurs très particulières — qu’elles soient floues, saturées voire criardes — contribuent à nourrir l’aspect cinématographique

  • Vernissage Mardi 16 novembre 2010 18:00 → 20:30
Institut néerlandais Centre d’Art
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121, rue de Lille

75007 Paris

T. 01 53 59 12 40 — F. 01 45 56 00 77

www.institutneerlandais.com

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