Pauline Boudry / Renate Lorenz — En continu 14h-21h — La Ferme du Buisson, Centre d’art contemporain — Evénement — Slash Paris

Passé : Samedi 2 juin 2018 14:00 → 21:00

Improvisation télépathique

Film HD, couleur, sonore, 20 min, 2017 performance filmée avec Marwa Arsanios, Werner Hirsch, MPA et Ginger Brooks Takahashi

Cette performance réalisée exclusivement pour la caméra convoque la télépathie pour comprendre comment les Autres (humains ou non humains) peuvent nourrir des imaginaires politiques et sexuels alternatifs. Performers, objets motorisés, discours, lumières et machines à fumée rejouent une partition de la compositrice expérimentale Pauline Oliveros (1974) en réponse aux projections imaginaires du public. Le film, caractérisé par une certaine abstraction, est tout de même émaillé de références concrètes à des manifestations de gauche, à un club queer SM, à des dispositifs de surveillance, et à de nouvelles relations humains/non-humains dans une dimension intersidérale. Le film commence ainsi par une adresse directe au public, regard-caméra, et s’achève sur un texte d’Ulrike Meinhof écrit en 1968, De la protestation à la résistance. Remettant en cause l’utilisation des images comme de simples illustrations d’actions politiques, Telepathic Improvisation témoigne des tensions entre l’action telle qu’elle est imaginée et l’action elle-même.

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Pauline Boudry est née en 1972 à Lausanne.
Renate Lorenz est née en 1963 à Bonn.
Elles vivent et travaillent à Berlin et sont représentées
par les galeries Marcelle Alix (Paris) et Ellen de Bruijne
Projects (Amsterdam).

Boudry/Lorenz travaillent en duo depuis 2007.

Leurs installations filmiques et archivistiques revisitent des matériaux et des pratiques du passé. Elles prennent pour point de départ des photographies, textes ou chansons pour créer des collaborations fictives entre des personnalités de différentes époques pour rejouer des moments utopiques oubliés de l’histoire et déstabiliser les normes instituées.

Leurs interprètes sont des chorégraphes, artistes et musicienne.s, avec lesquel.le.s elles questionnent sur le long terme la performance, la pathologisation des corps, mais aussi le glamour et la résistance. Leurs films sont tournés en 16mm pour en souligner la dimension performative, et l’esthétique caractéristique de leurs mises en scène insiste sur l’autonomie de la caméra, de la musique, des costumes et des accessoires.

Qualifiés de «travestissement temporel », leurs travaux présentent des corps qui traversent et relient des temporalités différentes.