Garance Früh — Hard shells, tender skins — Galerie Ciaccia Levi — Exposition — Slash Paris

Encore 17 jours : 30 janvier → 29 mars 2025

Garance Früh — En questions Par la confrontation des matières et des formes, Garance Fruh oppose des ordres sensibles pour faire naître la perception ambiguë des corps dans le monde. De la douceur à la rupture, de l’exclusion à la fusion au sein de la communauté des chairs, le corps se fait témoin et agent d’une sensibilité dont chaque pièce de l’artiste semble appeler à une remise en cause profonde à travers une expressivité libérée et peut-être même libératoire. Actuellement en résidence à Lafayette Anticipations et avant une exposition personnelle à la galerie Ciaccia Levi, elle revient pour nous sur sa démarche artistique.

La galerie Ciaccia Levi a le plaisir d’accueillir Garance Früh pour sa première exposition monographique, intitulée Hard shells, tender skins.

L’exposition présente une série de sculptures en métaux, tissus et cuirs moulés, à travers lesquelles l’artiste examine des thématiques personnelles liées à la contrainte et aux angoisses exercées sur le corps. Structures complexes et saisissantes, robustes et vulnérables à la fois, ces armatures métalliques prennent une nouvelle dimension lorsqu’elles s’associent aux tissus de vêtements gainants ; ces combinaisons se métamorphosent alors en matrices ou en formes porteuses, suggérant une dualité entre limitation et soutien.

Les vêtements sculptants ne reflètent pas seulement le désir de modeler et de contraindre les corps d’une manière spécifique, mais aussi de les renforcer et de les raffermir dans le but de résister à leur dissolution.

À travers l’usage du métal et du tissu, Garance Früh évoque les formes familières de l’habillement du 19ème siècle telles que les crinolines, les corsets et les tournures, mais également des structures protectrices telles que des berceaux.

Ces œuvres, dans lesquelles la couture faite à la main et le modelé se confondent, font écho à des images de nids et de coquilles, évoquant des espaces à la fois d’accueil et de confinement.

L’artiste se plonge dans une exploration intime de ses propres angoisses et de la colère qu’elles engendrent, et interroge les origines de ces sentiments pour chercher à les transformer dans une quête de réappropriation de sa propre perception. Les sculptures portent le poids du temps biologique et traitent de sujets complexes tels que les désirs et les répulsions liés à la maternité, l’inconfort des conventions sociales, l’anxiété des corps qui se fânent et les tentatives de résistance face à ces changements inévitables.

Oeuvres produites dans le cadre de la résidence “À l’œuvre” à Lafayette Anticipations — Fondation Galeries Lafayette