Helene Schmitz — Jardins engloutis — Carnivores
Exposition
Helene Schmitz
Jardins engloutis — Carnivores
Passé : 22 octobre → 4 décembre 2010
Tout un volet de l’art et de la littérature occidentale attribue à la nature une « bonté innocente ». Ainsi, quand elle prend la forme du jardin, elle est souvent la métaphore du Paradis perdu… Dans les séries Jardins engloutis et Carnivores, Helene Schmitz place la trame symbolique au cœur de sa démarche. Mais, loin de cette vision idyllique, elle s’est penchée sur le côté plutôt obscur de la nature, sur ce qu’elle a d’insatiable, de menaçant, parfois de cruel, et traite des représentations que nous nous en faisons, des projections que nous lui associons.
Avec la poésie des Jardins engloutis et la beauté réaliste des Carnivores, l’artiste interroge ces espaces fascinants où nature et culture s’embrassent et s’imbriquent. Elle nous emporte vers des univers secrets, captivants, faisant naître un sentiment mêlé d’attirance et d’angoisse. L’ambiguïté qui émane de ses photographies se manifeste dans l’approche formelle, à travers la cœxistence d’un grand dépouillement et d’une exaltation par la couleur et la lumière.
Jardins engloutis
Ce projet est né durant un voyage qu’Helene Schmitz a fait dans la jungle du Surinam, sur les pas d’un naturaliste suédois du 18ème siècle. Il traite de quelque chose qui s’est perdu : les rares traces qui évoquent la présence humaine sont dominées, voire absorbées, par une nature sauvage. Ainsi, dans ses photographies, nous contemplons des lieux partiellement recouverts par la végétation où nous avons le sentiment d’être les témoins de quelque chose qui a été.
Carnivores
Pendant deux ans Helene Schmitz a travaillé sur le projet Carnivores. L’artiste a été fascinée par ces végétaux prédateurs qui vont à l’encontre de nos idées reçues sur la belle plante paisible et passive : au contraire, elles attirent, attrapent et dévorent leurs victimes. Dans le but de mieux saisir ces particularités, l’artiste a fait le choix de sortir les carnivores de leur élément naturel pour les photographier sous l’éclairage artificiel de l’atelier.
Parcours
Helene Schmitz est née en 1960 en Suède, elle vit et travaille actuellement à Stockholm.
Diplômée en histoire de l’art et en cinéma, elle enseigne la photographie puis se consacre à ses propres créations dans les années 1990. Depuis lors, elle montre régulièrement son œuvre, principalement en Scandinavie. En France, ses photos ont déjà fait l’objet de plusieurs expositions : dans le cadre du Mois de la photo (1996), le Centre Culturel Suédois a montré la très émouvante série Livingrooms sur sa maison d’enfance dévastée par un incendie. En 2007, à Paris, le Jardin des Plantes a accueilli une exposition en plein air de ses œuvres. Ce printemps, le Palais Rameau de Lille, dans le cadre de Transphotographiques, a exposé sa série Blow Up — un portrait de fleurs en très gros plans où semble se révéler la personnalité de chaque spécimen. Des présentations du travail d’Helene Schmitz ont également eu lieu aux USA, en Amérique du Sud et au Japon.
Une partie de son activité est consacrée à la publication d’ouvrages ; le livre A passion for Systems (System och passion — Linné och drömmen om Naturens Ordning, 2007) a été récompensé par la Bibliothèque Royale de Suède et le Publishing Prize de Suède.
Horaires
Du mardi au samedi de midi à 19h
Et sur rendez-vous
Printemps 2020 : la galerie est ouverte sur rendez-vous