Hit & Run — carte blanche à Stéphane Bérard — Galerie Eva Meyer — Exposition — Slash Paris

Passé : 5 novembre 2011 → 7 janvier 2012

Hit-and-Run, cette expression désigne en anglais une attaque-éclair ou un délit de fuite. Elle comporte donc deux versants nettement distincts : d’une part, un acte préparé, conscient, offensif, visant à conquérir ou à détruire; d’autre part, une réaction (immédiate) de défense qui s’apparente à une débandade.

Les artistes sont conviés à privilégier l’une ou l’autre de ces significations antagonistes — voire à les dialectiser — en utilisant l’espace de la galerie, cela pouvant être à tour de rôle (ou pas) pendant 9 semaines et demie, soit du 5 novembre au 14 janvier 2012.

Il s’agit de faire en sorte que les pratiques et les formes soient pensées en terme de tactique — a priori (c’est le sens d’attaque-éclair) ou a posteriori, puisqu’un délit de fuite est plus un rattrapage qu’une anticipation.

Que faut-il conquérir et que faut-il fuir ? Y répondre n’est pas une obligation.
L’exposition entend interroger, dans une perspective pragmatique, plutôt la dimension de fuite de toute conquête, aussi bien que la dimension conquérante de toute fuite.

Le titre de l’exposition lui-même pourra faire l’objet d’un questionnement : l’art — classique (qu’on pense à Léonard de Vinci), moderne et contemporain — a toujours eu partie liée avec la chose militaire et son lexique (avant-garde etc). L’art est-il à demeure embedded? Peut-il court-circuiter toute fixation du sens en frappant et se défilant simultanément ? L’art est-il le dernier hit-and-run moralement acceptable ?