Identités plurielles
Exposition
Identités plurielles
Passé : 4 juin → 30 juillet 2016
La Galerie Karsten Greve présente Identités plurielles, exposition regroupant les travaux de neuf artistes à travers un ensemble de trente œuvres, dessins, photographies, sculptures, gravures et peintures. Tous ont pour point commun de chercher à s’affranchir des procédés, supports et éléments traditionnels de composition en développant un langage esthétique propre et parfaitement identifiable. En témoignent les photogrammes d’Adam Fuss, la multitude d’effets de mise au point dans les œuvres Thomas Brummett ou encore les procédés illusionnistes inhérents aux travaux de Raùl Illarramendi ou de Manish Mai.
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Pierrette Bloch
Tout au long de sa carrière artistique, Pierrette Bloch (1928) est restée fidèle aux matériaux et motifs simples. À partir de collages, d’encre de Chine sur papier, de plaques d’Isorel, de cordages et de crin de cheval, elle a créé son propre langage. Formel, minimaliste mais tout en nuances, il repose sur des points, des lignes et des traits. L’artiste explore la frontière entre dessin et sculpture, de même qu’elle reformule sans cesse le rapport entre vide et plein, l’intervalle. Mais le geste spontané de l’artiste demeure le fondement de tout : Il en découle toujours de nouvelles séries et expériences sur les matériaux.
Thomas Brummett
Le temps s’est arrêté dans les travaux de Thomas Brummett, artiste photographe américain. Tel un regard plongeant dans l’essence de la beauté, ils s’inclinent dans le plus grand recueillement devant la perfection de la nature. Ainsi en ligne de mire, celle-ci semble braver pour l’éternité une civilisation humaine souvent destructrice. Chez Thomas Brummett, cette recherche de « durée éternelle » ne se limite cependant pas au motif : le matériau utilisé dans le processus de création doit répondre à des exigences de durabilité maximale et de perfection technique. Tony Cragg (1949) travaille avec les matériaux les plus diverses tels que le bois, la pierre, le verre ou encore le fer. Ses œuvres les plus récentes présentent des formes abstraites et organiques, accumulations de strates et de volutes. Chaque changement de matériau est une nouvelle réflexion sur les possibilités formelles et expressives.
Adam Fuss (1961) est connu pour ses compositions énigmatiques obtenues par le biais de la technique du photogramme, en plaçant des objets sur des matériax photosensibles et en détournant l’utilisation traditionnelle de l’appareil photo, technique popularisée par les artistes surréalistes. Fuss inclut une imagerie évocative dans ses travaux, allant de compositions florals, à des motifs naturels, des spirales abstraites, ou des gouttes d’eau, et ses photographies sont souvent nimbées de lumière et d’un caractère éthéré.
Raúl Illaramendi
Les travaux de Raúl Illaramendi (1982) procèdent de l’observation de “traces laissées par l’homme” au quotidien en milieu urbain. L’artiste débusque et photographie leurs compositions singulières sur les façades, les trottoirs ou encore les portes, se constituant de cette manière un répertoire d’images, dans lequel il puise pour créer ses œuvres. Pour la série des Losanges, il s’est inspiré du damier laissé par le carrelage de son atelier, méticuleusement reproduit sur papier à la graphite.
Robert Mangold (1937) s’intéresse aux possibilités visuelles de la structure colorée et aux rapports de la ligne avec une surface plane, ainsi qu`à la nature du fragment par rapport à la totalité. Son vocabulaire, largement emprunté à l’histoire de la peinture, est constitué de surfaces colorées, de lignes et de châssis aux dimensions variées et au format souvent irrégulier. Ses compositions s’appuient sur le rapport entre la ligne, la surface et le support, qui dessinent des figurent géométriques inexactes, paradoxales, demandant un effort certain de lecture.
Manish Nai
Intrigué par le potentiel illusionniste de la peinture, Manish Nai (1980) a entrepris d’étudier les possibilités offertes par les formes de l’Op Art en laissant apparaitre dans ses dessins des sections faites de reliefs et de dépressions, œuvres en réalité parfaitement plates. En explorant les effets de trompe l’œil, la pratique picturale tend, dans son rendu tridimensionnel, à se rapprocher de son activité de sculpteur.
Detlef Orlopp (1937) agit dans ses photographies avec le connu. Il ne table pas sur des mises en scène inédites mais met en scène un sujet familier ; le paysage. Et ce sont pourtant des paysages qui ne font pas errer le regard dans le lointain mais sentir l’attrait de la proximité. Orlopp ne montre, dans ses photographies aucune vue de paysage ni aucune étude de nature en détail, comme des fleurs, des pierres ou des brins d’herbe. Il est avant tout intéressé par des données structurales qui se rencontrent dans leur linéarité et planéité.
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Vernissage Samedi 4 juin 2016 18:00 → 20:00
Les artistes
- Pierrette Bloch
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Tony Cragg
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Raul Illarramendi
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Adam Fuss
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Thomas Brummett
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Detlef Orlopp
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Manish Nai
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Robert Mangold