Idylle oubliée

Exposition

Peinture, sculpture, techniques mixtes

Idylle oubliée

Passé : 26 juin → 6 septembre 2014

Cette exposition est dédiée à Kjell Nupen, artiste norvégien avec qui la galerie collabore depuis 1999. Kjell Nupen nous a quitté trop tôt, en mars dernier, à l’âge de 57 ans.

Idylle oubliée (Glemt idyl), une œuvre monumentale de l’artiste, réalisée en 2001, a été le point de départ de cette exposition éponyme. Dans ce tableau des volets sombres, aux lattes grossièrement esquissées, sont entrouverts sur une chapelle baignant dans la lumière dorée du crépuscule. La beauté révélée dans cette composition qui tend vers l’abstraction offre un instant suspendu à la fois proche et lointain, sans jour, ni année. L’œuvre est prise dans une lutte entre forme visible et matière qui se compose ou se décompose : il est question de naissance, formation et potentielle disparition. Les volets entrouverts sont un sujet récurrent chez Kjell Nupen. Son œuvre se constitue d’un vocabulaire de signes et de motifs qui s’est établi avec le temps et dont le sens a continué d’évoluer par des manipulations subtiles de la composition et de la matière. Dans l’univers néoromantique de l’artiste, la tension entre structure et lâcher-prise est toujours sous-jacente ; le paysage et la nature visibles n’étant pas le sujet véritable.

Madhat Kakei

Les travaux de six artistes se déploient autour du thème de l’Idylle oubliée : Madhat Kakei (né en Irak, en 1958), propose une série de toiles monochromes, nées de la superposition de dizaines de couches de peinture dont on devine les nuances, le nombre et l’épaisseur sur les bords de l’œuvre. Ici il est question de recouvrement. L’œuvre de Madhat Kakei a longtemps été figurative, relatant le plus souvent les évènements tragiques dont a été victime son peuple kurde. Le jour où il a entièrement recouvert une peinture d’une couche de couleur monochrome il a ressenti un immense soulagement et la figuration a laissé place à une œuvre composée de lumière et de strates de temps.

Galerie maria lund madhat kakei sans titre 2014 medium
Madhat Kakei, Sans titre, 2014 Acrylique sur toile — 31 × 24 cm Courtesy of the artist & Galerie Maria Lund, Paris

Lee Jin-Woo

Lee Jin-Woo (né en Corée du Sud, en 1959) présente lui aussi un nouvel ensemble d’œuvres où l’on perçoit plus qu’on ne voit réellement les couleurs et les dessins : l’artiste superpose des dizaines de feuilles de papier Hanji — un papier coréen extrêmement fin et semi-transparent — et dépose entre chaque couche des pigments et du charbon de bois. Par cette technique d’une grande minutie, il crée une œuvre en trois dimensions dont on peut contempler les changements de nuances par la lumière, les apparitions et les disparitions des formes dans les profondeurs du papier.

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Jin Woo Lee, Sans titre, 2014 Pigments, charbon de bois et papier hanji — 48 × 82 cm Courtesy of the artist & Galerie Maria Lund, Paris

Didier Boussarie

Le plasticien Didier Boussarie (né en France, en 1958) poursuit son exploration de l’étoffe quasi-irréelle des toiles d’araignée. Il les dépose dans des boîtes à double vitrage avec des papillons dont on ne sait s’ils sont prisonniers ou explorateurs de ces mailles à la beauté fragile. Les délicats tissages des araignées ont également inspiré des peintures dans lesquelles des points reliés les uns aux autres parcourent la surface pour constituer des géométries variables.

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Didier Boussarie, Géométrie variable III, 2014 Acrylique sur toile — 89 × 116 cm Courtesy of the artist & Galerie Maria Lund, Paris

Pernille Pontoppidan Pedersen

Pernille Pontoppidan Pedersen (née au Danemark, en 1987), jeune sculptrice danoise, continue ses expérimentations de matières en capturant dans un cadre de céramique une mousse de verre semblable à l’écume des vagues. L’œuvre, un diptyque, a pour titre A Twelve Year Head Fracture.

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Pernille Pontoppidan Pedersen, A twelve year head fracture, 2014 Verre, béton, grès et glaçure — 28 × 28 × 5 cm chacun Courtesy of the artist & Galerie Maria Lund, Paris

Yoon Ji-Eun

Yoon Ji-Eun (née en Corée du Sud, en 1982) grave, sculpte et peint des paysages oniriques dans le bois stratifié, évoquant aussi bien les estampes asiatiques que les scènes du quotidien des frères Bruegel. La perspective y est le plus souvent multiple, et, du minuscule au monumental, différentes échelles cohabitent dans une même œuvre. Dans son relief le plus récent, Mirage X, des figures défilent devant un paysage étrange d’où jaillit un grand rocher… Fait-il appel au rêve, à la réalité, au souvenir ?

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Ji-Eun Yoon, Mirage X, 2013 Crayon de couleur, peinture, sculpture et pyrogravure sur bois — 123 × 91 cm Courtesy of the artist & Galerie Maria Lund, Paris

Min Jung-Yeon

Min Jung-Yeon (née en Corée du Sud, en 1979) propose un dessin où s’entremêle des formes organiques, féminines, et des structures géométriques, plus masculines. Dans cette œuvre, Presque un rendez-vous, un spécimen, fluide et sensuel semble surgir de l’entrebâillement d’une porte.

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Jung-Yeon Min, Presque un rendez-vous, 2014 Encre et crayon de couleur sur papier — 25,5 × 32 cm Courtesy of the artist & Galerie Maria Lund, Paris
  • Vernissage Jeudi 26 juin 2014 18:00 → 21:00
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48, rue de Turenne

75003 Paris

T. 01 42 76 00 33 — F. 01 42 76 00 10

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Du mardi au samedi de midi à 19h
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