James Welling — The Earth, the Temple and the Gods

Exposition

Photographie

James Welling
The Earth, the Temple and the Gods

Passé : 24 janvier → 18 mars 2020

Galerie marian goodman expositino james welling 10 1 grid Focus James Welling — Galerie Marian Goodman Plongée en images au cœur de l’exposition (suspendue pour le moment) de James Welling, The Earth, the Temple and the Gods à la galerie Marian Goodman.

La Galerie Marian Goodman présente une exposition de James Welling, réunissant deux nouvelles séries de photographies sur l’architecture et la statuaire gréco-romaine.

Le titre de l’exposition fait référence à l’essai sur l’architecture sacrée dans la Grèce antique publié en 1962 par l’universitaire américain Vincent Scully. La fascination récente de Welling pour l’antiquité imprègne son travail actuel, devenant la source principale de son inspiration. Avec The Earth, the Temple and the Gods l’artiste tente de « restituer l’esprit du monde antique à des fragments matériels choisis », proposant un voyage dans le temps historique et photographique.

Après avoir photographié les antiquités grecques et romaines du Metropolitan Museum de New York en 2018, James Welling a voyagé pour la première fois en Grèce lors de l’été 2019. Parmi les milliers d’images rapportées de son voyage, les douze grandes photographies présentées à la galerie ont pour la plupart été prises à Athènes et dans ses environs ; sur les sites de l’Acropole, de l’Ancienne Agora, de l’Agora romaine ou encore au Musée de l’Acropole et dans la petite ville d’Eleusis. En couleur ou en noir et blanc, ces tirages U.V. sur dibond mettent en lumière des détails de torses, de décors sculptés ou d’architectures. Deux impressions couleur de plus petite dimension complètent le corpus.

Reconnu pour son approche innovante de la photographie, véritable touche-à-tout ne se cantonnant à aucun genre ni technique déterminés, James Welling n’a de cesse d’expérimenter et d’inventer de nouveaux procédés, s’emparant des nouvelles possibilités offertes par la technologie numérique ou bien puisant dans la variété des techniques anciennes qu’il revisite à sa guise. Si chaque nouvelle série est l’occasion pour lui d’explorer toutes les potentialités du médium, c’est la couleur qui, depuis une vingtaine d’années, est au centre de ses recherches.

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Vue de l’exposition « The Earth, the Temple and the Gods »

Ainsi dans l’exposition, plusieurs torses antiques, un drapé, les tresses d’un couroï, un chapiteau corinthien ou un ornement sculptural, sont rehaussés d’une riche gamme chromatique. Grâce à une technique qu’il a mise au point (consistant à superposer des canaux de couleurs non conventionnels dans le logiciel Photoshop), les nouvelles œuvres rendent hommage à la polychromie originelle de l’art de la Grèce antique : « Des couleurs intenses et de la feuille d’or mettaient en valeur textiles, cheveux et carnation ; les reconstitutions modernes de cette polychromie étonnent les visiteurs encore habitués à la pureté de l’idéal de beauté néo-classique. Mais je ne me suis pas uniquement intéressé à recréer la palette des Grecs anciens. Avec la technologie numérique, j’ai appliqué sur les sculptures des couleurs clairement antinaturelles dans l’idée que celles-ci s’infiltrent dans la pierre ancestrale et prennent vie indépendamment. »

Dans l’exposition, les clichés consacrés à l’Érechthéion et aux Propylées rappellent l’intérêt constant de James Welling pour l’architecture, depuis l’une de ses premières séries Los Angeles Architecture (1976-1978) jusqu’à son projet dédié à la Glass House de Philip Johnson (2006-2014). Moins évident à détecter pour le visiteur, les images en noir et blanc ont aussi été ajustées sur Photoshop. En effet Welling s’est inspiré des teintes et des contrastes des toutes premières photographies de Grèce rapportées par les voyageurs et archéologues : « Quand je suis rentré de voyage, j’ai travaillé mes fichiers numériques afin d’imiter le noir et blanc de la photographie du XIXe siècle. (Les tout premiers films n’étaient pas sensibles à la lumière bleue et le ciel était rendu par un blanc uniforme tandis que les tonalités rouges et jaunes étaient plus sombres). Dans l’exposition, les trois photographies d’architecture en noir et blanc évoquent pour moi les albums photos des premières expéditions archéologiques, le début de l’imaginaire photographique de la Grèce. Il m’a semblé que la photographie devenait une véritable machine à remonter le temps. »

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Vue de l’exposition « The Earth, the Temple and the Gods »

Au niveau inférieur de la galerie, les tirages U.V. sont exposés avec un ensemble de vingt photographies de la série Julia Mamaea, du nom de la mère de l’empereur Sévère Alexandre, dernier empereur de ladite dynastie. James Welling a décliné une unique photographie du buste de Julia Mamaea conservé au Metropolitan Museum en plus d’une centaine de variations colorées. Inspiré d’une technique brevetée en 1855 par Alphonse Poitevin, chimiste et ingénieur civil français, Welling a conçu en chambre noire un procédé inédit reposant sur l’imprévisibilité chromatique : « Je faisais des recherches sur les premiers procédés photographiques depuis de nombreuses années quand j’ai décidé de développer Julia Mamaea en adaptant un procédé d’impression du XIXe, le collotype, pour lequel j’ai substitué l’encre lithographique à la teinture colorée. Cette technique a produit des teintes aqueuses allant du turquoise au lavande jusqu’au saumon. »

Le visage sculpté en partie détruit de Julia Mamaea participe de manière surprenante à renforcer le caractère insaisissable et l’expressivité de chacune des images. Ainsi l’artiste décrit-il ce qui lui est apparu au cours de la production de cette série : « L’effet cumulatif de ces multiples Julia était troublant. Il me semblait que son vêtement, son regard, son genre même, étaient devenus fluctuant, changeant de façon spectaculaire d’image en image. » Initiée en 2018, et toujours en cours de réalisation, la série Julia Mamaea fera l’objet d’un livre d’artiste publié chez MACK à l’automne 2020.

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James Welling est né à Hartford (Connecticut) aux Etats-Unis en 1951. Il a étudié les beaux-arts à l’Université Carnegie-Mellon et la danse moderne à l’Université de Pittsburgh. Il a obtenu sa maîtrise en arts visuels au California Institute of the Arts (CalArts) en 1974. Au cours des quarante dernières années, il a vécu à Los Angeles de 1995 à 2016, où il a été professeur au département d’art de l’Université de Californie, puis à New York où il réside actuellement. Depuis 2012 il enseigne en tant que professeur invité à l’Université de Princeton dans le New Jersey.

Pendant l’année 2017, Metamorphosis, une importante rétrospective de son travail a été présentée en Europe, au Stedelijk Museum voor Aktuele Kunst (S.M.A.K.) à Gand puis au Kunstforum de Vienne. En 2012 et 2013 deux expositions personnelles ont été organisées : Monograph, au Cincinnati Art Museum et au Hammer Museum à Los Angeles, puis Mind on Fire présentée à la MK Gallery, Milton Keynes en Angleterre, au Centro Galego de Arte Contemporanéa, Saint- Jacques-de-Compostelle en Espagne et à la Contemporary Art Gallery, Vancouver au Canada. En 2014, il a reçu le ICP Infinity Award du Centre International de la Photographie à New York et en 2016 le Prix d’excellence de l’Institut Julius Shulman de l’Université de Woodbury en Californie. Le vernissage de l’exposition, en accès libre, aura lieu vendredi 24 janvier de 18h à 20h. La galerie et la librairie sont ouvertes du mardi au samedi de 11h à 19h.

Contact presse : Raphaële Coutant raphaele@mariangoodman.com ou + 33 (0) 1 48 04 70 52

  • Vernissage Vendredi 24 janvier 2020 à 18:00
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79, rue du Temple

75003 Paris

T. 01 48 01 70 52 — F. 01 40 27 81 37

www.mariangoodman.com

Rambuteau

Horaires

Du mardi au samedi de 11h à 19h

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L’artiste

  • James Welling