Janeiro
Exposition
Janeiro
Passé : 11 janvier → 22 février 2014
Dans la continuité du soutien qu’elle apporte à la scène émergente brésilienne la galerie Bendana ⎮ Pinel présente Janeiro, exposition des travaux de Pablo Lobato, Pedro Motta et Camila Sposati, qui mêle photographie et dessin contemporain.
Pablo Lobato
Dans Repouso (Repos), le geste de l’artiste consiste à rendre à l’espace urbain des fleurs, tombées d’ipés, de jacarandas et de sibipirunas, en composant avec elles, sur les trottoirs, des formes géométriques. Laissé à l’action du temps et au contact des passants, le devenir de ces points chromatiques crée une zone poétique d’activation du regard fixe dans un paysage urbain. A la différence des jardins publics où, afin de domestiquer la nature et de la rendre fonctionnelle, les espaces sont rationnellement dessinés dans un plan urbain, ces formes se donnent elles mêmes et au flux indéterminé de la ville et leur rigidité géométrique initiale s’effacera. La dialectique entre une civilisation ordonnée et une nature sauvage se retrouve contrecarrée face à cette proposition de l’artiste. On retrouve dans cette œuvre l’intérêt récurrent de Lobato de libérer les nombreuses possibilités poétiques contenues dans les choses les plus inattendues et insignifiantes de la vie quotidienne.
Pedro Motta
Natureza das Coisas (Nature des Choses) remet en question la relation entre la nature et les interventions humaines. Notre coexistence avec l’environnement naturel nous confronte à des situations dont nous ne croyons pas ou dont nous doutons qu’elles existent réellement. Motta développe ici la perception du réel et du faux. Cette série — photos et dessins sont manipulés numériquement — traite du pouvoir disproportionné de la nature considérée comme un facteur de singularisation du paysage contenu dans un espace géographique — un lieu d’intégration et d’interaction. C’est un témoignage de la façon dont aujourd’hui le paysage change et se disloque. Ce travail a reçu le prix BES Photo 2013 et a été exposé au Museu Coleção Berardo à Lisbonne et à l’Instituto Tomie Ohtake à São Paulo.
Camila Sposati
Il y a, dans les dessins de Camila Sposati, une action de sculpture à accomplir pour que soient définis des éléments ou des formes qui rappellent certains aspects du mouvement Néo Concret. Une succession de feuilles de papier compose la forme du dessin. Les règles ont été conçues de telle sorte que tout au long du processus de création il y ait soit une ou des formes circulaires découpées, soit des formes géométriques — carrés, rectangles, triangles, losanges, octogones, soit des lignes non géométriques. La forme ne peut avoir qu’une couleur. Le dessin évolue en fonction des couches, ce que l’on ne peut pas voir par transparence mais seulement en « épluchant » les feuilles. Le dessin est fini lorsque la page entière est achevée selon les règles fixées. Sposati considère les feuilles de papier comme des strates qui font grandir le dessin :
« J’associe les pages aux différentes étapes d’un long processus de stratification, une horloge géologique. »
Les artistes
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Pedro Motta
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Pablo Lobato
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Camila Sposati