Jean Pierre Schneider — Elles

Exposition

Peinture

Jean Pierre Schneider
Elles

Encore 3 jours : 2 octobre → 1 novembre 2025

Après avoir été à l’honneur cet été avec une importante rétrospective au centre d’art de Vendôme, Jean Pierre Schneider revient à la galerie Berthet-Aittouarès dont il fait partie depuis 20 ans avec cette thématique récurrente qui rythme son œuvre : les femmes.

Les femmes qui traversent l’œuvre de Jean Pierre Schneider n’ont rien à voir avec ce lieu commun artistique qu’est le nu féminin. Les corps ne s’affirment pas : ils semblent en retrait. Présences fragiles, presque intruses, elles semblent avoir franchi le seuil de la toile comme par effraction. Sans geste, sans action, elles ne font que paraître.

Paraître, mais au second degré. Car parmi elles, deux silhouettes dominent : La servante du 28.XII.09 et Mme de Valpinçon, figures empruntées à Ingres et à Manet. Des images réduites à leur ombre portée. Est-ce pour cela que ces corps tronqués, bidimensionnels, glissent sur la surface ?

De ces reflets, de ces représentations, il ne subsiste qu’une ressemblance résiduelle avec leur origine. La tête de la Servante se dissout dans le noir, Olympia s’efface pour se transformer en une tache blanche, et Mme de Valpinçon un contour discontinu. Autrement dit, l’art de peindre des limites.​ Dématérialisées, ces femmes sont aussi dépersonnalisées. Tantôt elles nous tournent le dos, tantôt leur visage se vide de ses traits — Berthe Morisot — comme si l’identité même se retirait dans l’ombre. Une figure demeure à part : La Femme sans mots. Comment comprendre ce titre énigmatique ? Cette femme est-elle condamnée au silence, ou bien a-t-elle choisi de se taire comme une forme de résistance passive au monde ?

On ignore l’origine de cette image de détresse, ce corps qui paraît se décomposer. Une certitude cependant : si les femmes de Jean Pierre Schneider viennent d’ailleurs, La Femme sans mots, elle, se dissout lentement sous nos yeux. Mais les femmes de l’artiste sont-elles vraiment si différentes des figures masculines qu’il peint — les nageurs, par exemple ? Peut-être partagent-elles le même rêve de Jean Pierre Schneider : des corps qui flottent, qui défient la pesanteur, qui se libèrent des lois de la gravité.

06 St Germain Zoom in 06 St Germain Zoom out

14 et 29, rue de Seine

75006 Paris

T. 01 43 26 53 09

www.galerie-ba.com

Louvre – Rivoli
Mabillon
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Pont Neuf

Horaires

Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h30 à 19h

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