Jo Q. Nelson — Smaller New York
Exposition
Jo Q. Nelson
Smaller New York
Passé : 17 novembre 2011 → 7 janvier 2012
En partenariat avec d’autres galeries parisiennes, des artistes émergents de New York, proposeront des installations in situ dans des espaces d’expositions consciencieusement préparés. Le projet offre une expérience esthétique unique et inhabituelle pour le spectateur et soulève les questions de l’échelle en essayant d’articuler comment celle-ci est en jeu dans le monde de l’art, notamment au travers de la galerie, du curateur et de la réputation de l’artiste.
Le projet explore donc différentes notions d’échelles, en présentant tout d’abord des œuvres qui pour la plupart sont physiquement plus petites que ce que les artistes réalisent habituellement et aussi parce que ce sont des artistes qui n’ont jamais exposé à Paris et dont la réputation est de moindre importance ici (pour l’instant!). De plus, en collaborant avec de multiples galeries, le projet attire l’attention sur comment la taille et l’importance de ces dernières influencent les œuvres qu’elles y présentent.
Mais peut-être que, plus important encore, « Smaller New York » offre aux visiteurs des galeries une opportunité d’expérimenter une sensation de songe et d’étonnement en proposant un autre regard sur les œuvres. Le cadre insolite et le contexte des œuvres contribuent à challenger les facultés de perception du spectateur et nous incitent à être plus curieux pour les choses et le monde qui nous entourent.
La pratique artistique, diversifiée, de Jo Q. Nelson implique souvent une mise en lumière d’éléments de notre environnement construit, auxquels nous ne prêtons généralement pas attention. Tuyaux, conduits électriques, générateurs d’énergie, évacuations,… ces nécessités quotidiennes, somme toute banales pour un espace construit, sont éclairées de manière subtile, simple et ce au travers d’interventions ludiques. En rendant ces éléments visibles Jo Q. Nelson souligne les connexions physiques que nous entretenons avec les espaces que nous occupons. Mais sa préoccupation n’est pas seulement de nature architecturale. En pointant du doigt notre interdépendance physique avec l’espace, elle remarque également la construction sociale de celui-ci. Un aspect important de son travail observe les interactions qui se produisent dans des espaces sociaux, regarde comment les gens se rapportent à l’espace autour d’eux, et analyse comment les espaces influencent les rapports des personnes entre elles. Sa pratique repose sur des entretiens avec des habitants locaux répondant avec leurs mots sur ce qu’ils pensent de là où ils vivent, travaillent et jouent. Un large éventail de projets en ressort : grands panneaux d’affichage public, installations de petites cabanes dans les arbres de la ville, mise en scène absurde et massive pour finalement ne souligner qu’un détail architectural habituellement négligé. «En encourageant l’interaction et en attirant notre attention sur des lieux familiers » Jo Q. Nelson espère « encourager l’analyse et les réflexions sur les structures physiques et sociales ».
Jo Q. Nelson a récemment été diplômée du renommé Hunter College de New York, où elle a reçu une maîtrise en « combined media ». Elle a présenté ses installations dans plusieurs galeries américaines, dont Smack Melon, Fluxfactory, Scaramouche et a participé à de nombreuses résidences et festivals. En 2008, s’intéressant encore aux intersections entre l’art et les pratiques sociales, elle crée Softbox, un programme de résidence et lieu d’exposition temporaire dans le Queens, à New York. Plus récemment, elle a participé à une résidence au Centre Vermont Studio, et a exposé avec Projective City pour l’exposition collective « Révision Périphérique ».
« Projective City » vise à favoriser, promouvoir et rendre visible le travail d’artistes émergents à travers une série de projets continus, flexibles et interconnectés. Partant du principe que le « grand » est généralement le pire, nos projets sont pour la plupart conçus pour être de moindre envergure et plus intimes, favorisant rencontres personnelles et échanges entre les artistes, les œuvres et le public.
Projective City est « projective », non seulement dans le sens où les « projets » développés s’articulent librement en série, mais aussi en ce sens que les artistes représentés proposent souvent des projections de ou vers d’autres mondes possibles. Leurs pratiques impliquent généralement un équilibre complexe entre l’imagination, des techniques rigoureusement élaborées, et un processus manuel intensif. Nous favorisons actuellement les actions contemplatives dirigées vers le romantisme, l’absurde, l’échec lamentable, le mystérieux, l’inarticulé, le sentimental, le vague souvenir, la tentative, l’invisible, l’insensé, l’aporétique, et le sublime.
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Vernissage Mercredi 16 novembre 2011 18:00 → 22:00
Horaires
Du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 13h à 18h
Et sur rendez-vous
et sur RDV
L’artiste
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Jo Q. Nelson