John Dante Bianchi — So this is permanent
Exposition
John Dante Bianchi
So this is permanent
Passé : 18 février → 2 avril 2016
John Dante Bianchi — galerie derouillon Avec l’exposition personnelle de l’artiste américain John Dante Bianchi, la galerie Derouillon poursuit son ambition de représenter... Critique« Mes peintures sont réalisées sur un ensemble de panneaux en relief que je crée en apposant des couches et des juxtapositions de matériaux avec un éventail de différentes textures et surfaces. Sur chaque panneau, une couche complexe composée de couleurs vives est blanchie à l’aide d’une fine pellicule de peinture blanche. Le fait de travailler ces couches ensemble à travers un processus sculptural qui consiste à la fois à creuser et à ajouter, me permet de créer une impression d’hématome en Technicolor qui semble émerger ou disparaître. Si le résultat final n’est jamais prédéterminé, j’ai toutefois en tête d’arriver à certains effets sur la surface de ces pièces. Elles ont souvent l’air aplanies, évoquant ainsi la texture matte d’une photographie, ou d’une peinture photographiée. Je cherche à atteindre un équilibre entre le beau et l’abject, où le temps, l’espace et la profondeur sont nivelés. »
— John Dante Bianchi
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Alors qu’ils sont traditionnellement considérés comme une marque de destruction, John Dante Bianchi recontextualise les traumatismes corporels comme une opportunité de régénération et de croissance, par lesquelles la déconstruction d’une forme existante laisse la place à la création d’une nouvelle. Ce processus, quelque peu contre-intuitif, s’incarne littéralement dans l’hématome mais se trouve aussi au centre de nombreux processus de croissance et de développement personnel. En apportant une forme de permanence à ce moment fugace que représente l’hématome, Bianchi l’ouvre à de nouvelles possibilités de réflexion, notamment sur ce qu’il symbolise.
Une série de nouveaux panneaux en relief évoque, dans la même veine, des formes cristallines et géologiques comme figées entre décomposition et régénération. Ces pièces, qui s’appuient sur des moments de chocs traumatiques, figent et commémorent le plan de l’image dans un relief tridimensionnel. Ces panneaux sont prisonniers de ce moment perpétuel de destruction et de création, tout en comblant l’écart entre peinture et sculpture, et révèlent ainsi comment l’espace imaginé et l’espace réel se plient et se déplient constamment l’un sur l’autre.
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Vernissage Jeudi 18 février 2016 18:00 → 21:00
Horaires
Du mardi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous