Jules de Balincourt — Worlds Together, Worlds Apart — Galerie Thaddaeus Ropac Marais — Exposition — Slash Paris

Passé : 8 juin → 2 juillet 2011

Jules de Balincourt, artiste français, basé à New York, présentera un ensemble de peintures récentes où coexistent abstraction et figuration.

La peinture de Jules de Balincourt peut amener le spectateur à différents niveaux de lecture. L’image est toujours un lieu de rencontre et d’invitation à l’évasion, de la pure utopie à la dystopie. Balincourt se promène dans l’espace et zoome sur des détails qui retiennent son attention, il se définit lui-même comme « un touriste de la mondialisation qui consomme la culture visuellement et intellectuellement et transmet ou diffuse ses visions personnelles par le biais de l’image. » Le regard circule au gré de ces images intérieures, archives des visions de l’artiste ; reste à chacun la possibilité de reconstituer un imaginaire à partir de ces fragments choisis. L’œil se déplace de morceaux abstraits à des détails figuratifs, des œuvres se dégagent une grande énergie, des sentiments exaltés, mais d’une toile à l’autre l’harmonie peut glisser dans le chaos.

Jules de Balincourt s’intéresse à la propriété double des images qui nous entourent, physiques et métaphysiques, extraites d’un contexte politique, social ou religieux, l’artiste apporte une cohérence à ses images peintes, elles s’enrichissent de leurs paradoxes. Dans certaines toiles, la dissolution du réel se fait par pixellisation, autre exemple d’appropriation des images quotidiennes de l’ère numérique.

Jules de Balincourt ne travaille jamais d’après des croquis ou des photos, ses images apparaissent sur la toile vierge. « Fragments de réalités disparates », « détritus culturels », intuitions, images fugitives du monde sont directement transmis de l’image rétinienne de l’artiste à la surface de la toile, elle est le support d’enregistrement d’une expérience personnelle qui donne lieu à une image, une fois déplacée dans le contexte d’exposition cette image peut être l’objet d’une subjectivité nouvelle. Unspecific Things in Specific Spaces est une vue d’un stade planté au milieu d’un décor naturel montagneux. Habitée par des silhouettes fragiles, cette architecture est détournée de ses fonctions habituelles en prenant la forme d’une ruine traversée par des badauds d’un XXIIe siècle utopique.

Worlds Together, Worlds Apart est une exposition fiction dont chaque peinture est un détail du répertoire iconographique d’une mythologie d’anticipation écrite par l’artiste.

Jules de Balincourt est né en 1972 à Paris et part vivre aux Etats-unis avec sa famille au début des années 80. Diplômé en 1998 du California College of Arts de San Francisco, il déménage sur la côte est des Etats-unis et obtient son Masters aux Beaux-arts du Hunter College en 2004.

Il participe actuellement à une exposition de groupe au Garage Center for Contemporary Culture à Moscou, intitulé New York Minute, jusqu’au 5 juin 2011. Son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle en 2010 au Mori Museum of Art, Tokyo. Il participe à plusieurs expositions de groupe importantes, tels que Greater New York au PS1/MoMA (2005); Notre histoire… au Palais de Tokyo à Paris (2006); Art in America: 300 Years of Innovation au Guggenheim Bilbao en Espagne (2007) et USA TODAY à l’Hermitage à St. Petersbourg, Russie (2007). Il a également montré son travail dans une exposition de groupe, Down by Law dans le cadre de la Whitney Biennal à New York en 2006. En 2012, le Musée des Beaux Arts de Montréal lui consacrera une exposition personnelle. Ses œuvres sont dans de nombreuses collections publiques, parmi lesquelles le Brooklyn Museum, le Los Angeles County Museum of Art et le Museo di arte moderna e contemporanea di Trento e Rovereto en Italie. En 2006, Jules de Balincourt a fondé le Starr Space à Brooklyn. Pendant trois ans, cet espace alternatif proposait une programmation d’art, de yoga, de rock, de performances et d’événements variés ouverte à tous publics.

Jules de Balincourt est présenté dans le nouveau volume de la publication Vitamin P2: New Perspectives in Painting de Phaidon, à paraître à l’automne 2011.