Kokou Ferdinand Makouvia — Pendant ce temps-là, dans le nœud de rêves troglodytiques — Espace d’art contemporain Camille Lambert — Exposition — Slash Paris

Encore 17 jours : 5 octobre → 7 décembre 2024

Sculpteur originaire du Togo, Kokou Ferdinand Makouvia est diplômé des Beaux-Arts de Paris et de Valenciennes. Il développe un travail vernaculaire et se fait conteur d’histoires, puisant dans son vécu personnel et dans ses expériences passées. Nombre de ses pièces font en effet référence à la culture traditionnelle mina et à ses voyages. Soucieux d’instaurer un dialogue spirituel avec les éléments, l’artiste imprime sa volonté sur les matériaux autant qu’il se laisse traverser par leurs énergies. Il se joue de leur plasticité, les tord selon ses envies ou se plie à leurs mouvements. Ce rapport avec la matière est au cœur de sa pratique de la sculpture envisagée comme un vaste laboratoire.

Commissaire de l’exposition : Morgane Prigent

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Pendant ce temps-là,
l’arbre-monde s’embrase.

Est-ce le bois qui brûle ? Ou l’univers qui se consume ?

Érigé en majesté au cœur de l’exposition, l’arbre à palabres Duti Zoti (arbre-monde, arbre-feu) accueille les réminiscences d’une multitude de nuits : celles que l’on imagine, celles qui nous égarent, celles auxquelles on ne cesse de penser. Parmi elles, les nuits inventées ou méditées de Kokou Ferdinand Makouvia ; celles vécues, voulues, vantées ou simplement évoquées qui ont fait naître ses œuvres. Parmi elles également, les nuits volées à la nuit abritée en chacun.e de nous.

L’arbre-feu s’allume et s’enflamme autour d’une discussion d’éclaircissement, un débat animé entre les œuvres, l’espace et le public. Chacun.e est invité.e à participer et à y mettre du sien, ses croyances, ses contraires et ses convictions. L’artiste, quant à lui, se charge de l’altération des faits et s’assure de la qualité de nos visions. Il veille sur la capacité de la folie à intégrer nos intuitions. Il s’arrange toujours pour brouiller les pistes.

Rassurez-vous, personne n’en sort indemne. Personne ne voit la même chose non plus. La perception absolue n’existe pas, pas plus que l’explication littérale du songe, rêve pour les un.es, cauchemar pour les autres.

Voguez, l’âme en paix, en terrain aussi familier qu’inconnu. Surgissez à vous-mêmes. Déployez les trésors cachés, les joies secrètes, les aspirations fécondes qui vous façonnent.

Extrait du texte à paraître dans le catalogue de l’exposition