Latiff Mohidin — Pago Pago (1960-1969)
Exposition
Latiff Mohidin
Pago Pago (1960-1969)
Passé : 28 février → 28 mai 2018
À l’occasion d’une nouvelle collaboration, le Centre Pompidou et la National Gallery Singapore présentent une exposition autour de l’artiste Latiff Mohidin, l’un des principaux modernistes d’Asie du Sud-Est. Latiff Mohidin. Pago Pago (1960-1969) constitue un prolongement du projet novateur Reframing Modernism : Painting from Southeast Asia, Europe and Beyond, coproduit avec le Centre Pompidou et présenté à la National Gallery Singapore en 2016, regard croisé de la création moderne en Europe et en Asie du Sud-Est.
Latiff Mohidin. Pago Pago (1960-1969) est conçue comme une micro-histoire qui replace l’un des principaux modernistes d’Asie du Sud-Est dans un dialogue avec ses pairs occidentaux. Organisée dans un espace contigu aux galeries permanentes du Centre Pompidou, cette exposition se situe dans les années 1960, à l’époque où Latiff Mohidin entreprend son étude formelle de l’art à la Hochschule für Bildende Künste de Berlin-Ouest, de 1961 à 1964. Couvrant l’éventail allant des états émotionnels de l’expressionnisme allemand, que Latiff Mohidin découvre durant ses années de formation à Berlin, à l’imaginaire ancestral de son éducation rurale en Malaisie britannique, Pago Pago devient un mode de pensée, qui se manifeste dans une myriade de tableaux, de sculptures, d’estampes, de poèmes et d’écrits.
En 1964, Latiff Mohidin quitte l’Europe pour regagner le Sud-Est asiatique, nourrissant l’espoir de renouer avec une région qui a été reléguée dans son subconscient. Au milieu de l’expansionnisme communiste perceptible au Vietnam et des insurrections internes qui font rage en Indonésie, en Malaisie, à Singapour, aux Philippines et en Thaïlande, il demeure résolu à instaurer sa vision personnelle de la région. Si les années berlinoises portent sur l’aptitude à traduire entre les cultures, les années qui suivent soumettent une proposition différente : considérer toute chose en termes de cycles éternels. Les poèmes des années Pago Pago sont en vers libres, tandis que la composition des tableaux s’appuie sur des contours épais, des coups de pinceau maîtrisés, des bords irréguliers et curvilignes. L’exposition présentera plus de 70 œuvres d’art et documents d’archives provenant des plus grandes collections publiques et privées de Singapour et de Malaisie.
Cette exposition retrace une période formatrice de la pratique de l’artiste dans les années 1960, tandis qu’il parcourait l’Europe et l’Asie du Sud-Est. Latiff Mohidin évoque la conscience qui émergea à l’occasion de ces voyages par une expression : Pago Pago, une manière de penser et de travailler qui compliqua le modernisme occidental par l’engagement d’un dialogue avec d’autres penseurs avant-gardistes en Asie du Sud-Est. Parmi eux se trouve notamment l’écrivain indonésien Goenawan Mohamad, que Latiff Mohidin rencontre en 1967. Cette exposition explorera toutes sortes de liens entrelacés en mettant en lumière ce qui constitue une contribution au modernisme du 20e siècle.
Shabbir Hussain Mustafa, conservateur en chef de la National Gallery Singapore et co-commissaire de l’exposition.
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Latiff Mohidin — Parole aux artistes Rencontre Mercredi 28 février 2018 à 19:00
Soirée d’étude consacrée à l’œuvre poétique de Latiff Mohidin et à ses liens avec plusieurs intellectuels et poètes de sa génération en Asie du Sud-Est.
Cinéma 2 — En présence de l’artiste, avec la participation des écrivains Goenawan Mohamad, Idanna Pucci et Terence Ward.
Entrée libre.
Horaires
Tous les jours sauf le mardi de 11h à 21h
Nocturne jusqu’à 23h
Tarifs
Plein tarif 17 € — Tarif réduit 14 €
Gratuit pour les moins de 18 ans, billet exonéré pour les moins de 26 ans. Et pour tout le monde, les premiers dimanches du mois.
Programme de ce lieu
L’artiste
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Latiff Mohidin