Laurence De Leersnyder — La Dame de Byblos — Galerie Laurent Mueller — Exposition — Slash Paris

Passé : 20 juin → 28 juillet 2012

La galerie laurent mueller présente une exposition personnelle de l’artiste française Laurence De Leersnyder avec un choix d’œuvres spécialement conçues pour l’événement.

Au cours de ses réalisations, Laurence De Leersnyder met de côté lʼidée pour privilégier lʼintuition. En effet, ses gestes sont élémentaires, marqués dʼune absence de virtuosité, aspect quʼelle revendique et qui constitue une des spécificiteś du travail.

« Je nʼai pas encore percé mais je creuse » ironise Laurence De Leersnyder pour décrire cette action élémentaire de « creuser » qui constitue le processus de creation des sculptures présentées à l’occasion de l’exposition.

Au fil des œuvres, elle établit un savoir-faire qui lui est propre et se réapproprie des procédés de sculpture traditionnels ; défiant parfois la logique ou l’emploi des matériaux. Ici la technique est envisagée avant tout comme un outil que l’on peut apprendre ou inventer soi-même.

Cʼest grâce au choix de matériaux qui se manipulent uniquement de certaines façons précises que lʼœuvre de Laurence De Leersnyder retranscrit un véritable équilibre entre une adaptabilité obligatoire du geste aux lois de la matière et une prise de position personnelle pour conduire chaque acte.

Lʼexposition propose de découvrir des surgissements particuliers, de nouvelles apparitions qui font échos à l’obélisque symbolique de la Dame de Byblos. Ces sortes dʼutopies effectivement réalisées investissent lʼespace et invitent le spectateur à sʼinterroger sur ces formes, expression à la fois de l’imaginaire et du tangible, du mythique et du réel. Cette contradiction invite le spectateur à abandonner la raison pour la vision, à sʼévader de lʼespace pour rejoindre la position de lʼartiste en phase de création : une sorte dʼabandon de lʼintellect pour échapper à l’ici.

Dans le cadre de cet événement, Laurence De Leersnyder inscrit son projet dans une dynamique de recherche et de renouvellement. Cette nouvelle proposition explore les questions de lʼautonomie, des frontières entre les notions de socle et de sculpture mais aussi du lieu et de la manière dont lʼobjet investi lʼespace. Le geste se situe ainsi dans un prolongement qui prend forme juste après lʼidentification de lʼœuvre et se poursuit au-delà, jusquʼau moment où les deux éléments prennent leur indépendance. Cette façon de mener à bien le matériau sans prise de décision, permet dʼobtenir une œuvre qui résulte dʼun processus lié aux contraintes et où lʼintellect disparait au profit de lʼintuition ; du mental selon la définition de lʼartiste.

Nʼest ce pas ici, la meilleure facçon de prendre conscience que lʼart constitue la plus belle source de lʼimagination ?

Laurence De Leersnyder est née en 1979 à Clamart, France Titulaire d’un DNSEP de la Villa Arson, Ecole Supérieure d’Art de Nice, elle a été membre fondateur du collectif KIT (2008 — 2011). Suite à l’obtention du prix No Limit de la Fondation Cari, elle a effectué de diverses résidences, à savoir, Mains d’œuvres (KIT), La Générale en Manufacture (KIT) en 2010 et Voyons Voir en 2011.