Le crépuscule des pharaons — Chefs-d’œuvre des dernières dynasties égyptiennes

Exposition

Céramique, peinture, sculpture

Le crépuscule des pharaons
Chefs-d’œuvre des dernières dynasties égyptiennes

Passé : 23 mars → 23 juillet 2012

L’art du dernier millénaire de l’histoire pharaonique (1070-30 avant notre ère) investit le Musée Jacquemart-André. Pour la première fois, une exposition dévoile les trésors de ces dernières dynasties au cours desquelles, au rythme des crises et des invasions, l’Égypte s’est ouverte à de multiples influences. Plus de cent pièces exceptionnelles, prêtées par les plus grandes collections internationales d’antiquités égyptiennes (l’Ägyptisches Museum de Berlin, le British Museum, le Musée du Louvre, le Metropolitan Museum, le Museum of Fine arts de Boston, le Kunsthistorisches Museum de Vienne…), témoignent de la richesse et de la diversité de l’art égyptien après les derniers Ramsès.

Une production artistique exceptionnelle

Issus de tombes ou de temples prestigieux, sculptures et reliefs, sarcophages et masques funéraires, objets de culte et bijoux sont autant d’illustrations de l’art de cette période, qui mêle élégance des proportions, délicatesse des formes et sobriété des détails. Servie par une maîtrise éprouvée de la technique et un goût prononcé pour la pureté des lignes, la production artistique se distingue alors par des réalisations d’une perfection inégalée, tout particulièrement dans le domaine de la statuaire.

Le parcours de l’exposition : du royaume des vivants au royaume des morts

Introduction historique

Au long de son parcours thématique, l’exposition confronte plusieurs des chefs-d’œuvre les plus connus de l’art des dix dernières dynasties de l’Égypte pharaonique. Après une présentation historique donnant les repères temporels permettant d’aborder la production artistique des périodes tanite, libyenne, kouchite, saïte, perse, sébennytique et ptolémaïque, l’exposition offre au public l’opportunité de découvrir plus d’une centaine des plus belles réalisations du Ier millénaire avant notre ère. Le visiteur sera guidé depuis le monde des vivants et des morts jusqu’à l’univers des dieux, à la jonction desquels se trouve le pharaon.

Du monde des vivants…

Représenter l’homme est l’un des défis auxquels se sont confrontés les sculpteurs égyptiens depuis l’époque prédynastique jusqu’au temps de la domination romaine. Si une époque s’est particulièrement illustrée par la perfection technique qu’elle a atteint dans ce domaine, c’est bien le dernier millénaire de l’histoire pharaonique (Statue-cube de Padishahededet, dépôt du Petit Palais au Musée du Louvre, Paris).

Une assemblée de statues de grande qualité et parfaitement préservées, figurant des prêtres ou des grands personnages de l’état, montre la diversité des matériaux, des éléments vestimentaires mais surtout des attitudes dans lesquelles hommes et femmes se sont fait représenter : debout, agenouillés, assis à terre ou sur un siège, ils peuvent aussi être accompagnés d’une effigie divine.

La mode archaïsante très en vogue depuis la fin de l’époque libyenne jusqu’à la XXVIe dynastie a remis les vêtements courts au goût du jour, ce qui a permis aux sculpteurs de mettre leur talent au service de la représentation des corps (Statue debout fragmentaire de Horoudja , Musée du Louvre, Paris). Une fois cette mode tombée en désuétude, les artisans n’en sont pas moins demeurés sensibles au traitement du corps dont ils réinterprètent l’anatomie à leur manière et au travail de polissage qui vient parfaire les sculptures (Statue debout fragmentaire dite « Dattari », Brooklyn Museum, New York).

Mais c’est au rendu des visages que les sculpteurs égyptiens ont prêté le plus d’attention : qu’ils soient idéalisés avec des traits ronds et juvéniles (Haut d’une statue masculine, Museo Egizio, Florence) ou au contraire qu’ils témoignent d’une recherche d’individualisation en marquant rides et plis de peaux (Tête verte, Ägyptisches Museum, Berlin), les visages constituent un morceau de choix pour lesquels les sculpteurs déploient tout leur talent.

… au domaine des morts

Trois salles de l’exposition sont consacrées au domaine funéraire. Le matériel funéraire de l’Égypte tardive est moins abondant qu’aux époques précédentes mais chacun de ses éléments peut atteindre une qualité remarquable. De splendides exemples ont été rassemblés afin de témoigner du luxe dont s’entouraient les élites égyptiennes tant à l’intérieur du caveau funéraire que dans la chapelle, partie accessible de la tombe où l’on vient rendre le culte aux défunts.

Des pharaons libyens aux souverains lagides

Après s’être concentrée sur la représentation des Égyptiens et sur le mobilier qui les accompagne dans l’au-delà, l’exposition s’attarde sur l’image du pharaon. Les dix derniers siècles de l’Égypte pharaonique connaissent des bouleversements politiques majeurs car le pays est tantôt gouverné par des rois égyptiens, tantôt dominé par des rois d’origine étrangère.

Tout au long de cette période, l’image que l’on se fait du pharaon évolue. Cette évolution est illustrée par des têtes royales contemporaines de chacune des époques prises en compte par l’exposition : époque libyenne, dynastie kouchite, XXVIe dynastie, époque perse, dernières dynasties indigènes et époque ptolémaïque. Si chacune des têtes royales peut être replacée dans l’époque qui l’a créée, il est pour autant difficile de proposer une attribution certaine en l’absence de texte : plus qu’un portrait, c’est l’image que chaque époque se fait de son souverain que chacune de ces têtes représente.

L’univers des dieux

Outre les hommes, les femmes et les pharaons, l’univers égyptien est peuplé de nombreuses divinités. La vitalité des cultes est grande dans l’Égypte tardive, si bien qu’au côté des principales figures nationales du panthéon égyptien se multiplient les dévotions à diverses formes divines.

Les principales divinités de l’état égyptien sont représentées par des chefs-d’œuvre exceptionnels, comme la statue d’Amon en or (Metropolitan Museum of Art, New York) ou l’effigie de Bastet sous forme de chatte dite « Gayer Anderson Cat » (British Museum, Londres). Les autres figures du panthéon ne sont pas en reste et sont parfois représentées sous plusieurs aspects, comme Thot qui se manifeste à la fois comme un ibis et comme un babouin (Kunsthistorisches Museum, Vienne).

Parmi les divinités dont la popularité a crû durant le Ier millénaire avant notre ère, la première place revient très vraisemblablement à Osiris. Autour d’une grande effigie de près d’un mètre de haut (Museum of Fine Arts, Boston), ont été rassemblées plusieurs statues du dieu qui le représentent sous ses aspects lunaire ou agraire. Plusieurs œuvres ont également été regroupées pour illustrer les différents aspects que prend la fille du soleil dans l’Égypte tardive.

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158, boulevard Haussmann

75008 Paris Paris

T. 01 45 62 11 59 — F. 01 45 62 16 36

www.musee-jacquemart-andre.com

Miromesnil
Saint-Augustin
Saint-Philippe-du-Roule

Horaires

Tous les jours de 10h à 19h
Nocturne les lundis jusqu’à 20h30

Tarifs

Plein tarif 15 € — Tarif réduit 12 €

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