L’hypothèse de formalisation — Sylvain Ciavaldini

Exposition

Dessin, sculpture, techniques mixtes

L’hypothèse de formalisation
Sylvain Ciavaldini

Passé : 16 mai → 20 juillet 2013

Dès ses premières œuvres, Sylvain Ciavaldini privilégie la diversité des médiums (vidéo, dessin, peinture, objets…). Polymorphe, sa production s’appuie toutefois sur une pratique récurrente du dessin qui structure sa démarche et formalise son propos. Entre poésie et « scientisme », il essaie de justifier et d’expliquer par différents moyens la place de l’artiste, du concept et de l’imaginaire. Articulant les médiums pour proposer une narration originale, il privilégie l’aspect rétinien de l’œuvre tout en développant une lecture ironique, absurde et poétique de notre monde.

Pour sa première exposition personnelle à la galerie Sator, sera notamment présentée sa nouvelle série, récemment dévoilée au Centre d’Art Contemporain d’Istres lors de son exposition monographique « Rien n’est moins sûr que l’incertain » en février et mars derniers.

Dans les dessins précédents d’usines, d’oiseaux ou de poissons, deux genres — « comique » par l’intervention d’un texte décalé et humoristique et « académique » par l’excellence et le classicisme du trait — semblaient comme cohabiter dans la feuille pour déstabiliser le regard. Par l’humour introduit et le second degré, le regardant se voyait bouleversé dans ses schémas d’analyse classique.

Dans cette nouvelle série, le travail de Sylvain Ciavaldini se déploie comme un dépassement de la question du fond et de la forme, de la figuration et de l’abstraction pour questionner l’autonomie même de la forme. Qu’est ce qu’une forme artistique ? Doit-elle être rattachée à un sens ? Doit-elle exister pour ce qu’elle est plastiquement ou pour ce qu’elle suggère dans l’espace ? Quand certaines œuvres ont comme source des souvenirs vécus lors de voyages à l’étranger porteurs d’un imaginaire exotique, d’autres au contraire sont le fruit d’un regard introspectif. En dépassant la problématique de la narration et du sujet, de la forme et du fond, de l’abstraction et de la figuration, la main de l’artiste s’efface progressivement devant la forme qui, libérée et autonome, glisse vers une réalité nouvelle, une représentation autre.

« Il y a une réelle tension entre le faire et le devenir.
Devenir c’est déjà être autre chose.
Dans l’action, la matière absorbe, comme une éponge ou comme la terre glaise, les différences.
Ce qui diffère, c’est avant tout l’instant.
Mutant sans cesse.
Il est pénétré par une énergie.
Incalculable insondable.
Au même titre que la matière.
Il y a donc sans doute une forme à donner.
Mais cette forme mute sans cesse et se nourrit du monde. »

Sylvain Ciavaldini, « Rien n’est moins sûr que l’incertain », 2013

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Komunuma, 43 rue de la Commune de Paris

93230 Romainville

T. 01 42 78 04 84

www.galeriesator.com

Horaires

Du mardi au samedi de 14h à 19h

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