L’impressionnisme et la mode
Exposition
L’impressionnisme et la mode
Passé : 25 septembre 2012 → 20 janvier 2013
Soucieux de rendre compte de la vie contemporaine, l’impressionnisme a privilégié la représentation de la figure humaine dans son milieu quotidien et saisi l’homme « moderne » dans ses activités, professionnelles et ludiques, de citadin, à la ville comme à la campagne.
Manet et Degas sont de parfaites illustrations de ce nouveau type parisien qu’est le « flâneur », fin et désinvolte observateur de la vie « moderne » et de ses acteurs quotidiens. Bien qu’il ne s’attache pas à la représentation scrupuleuse de la physionomie, du costume et de l’habit, il n’en rend pas moins compte des modes et des attitudes de son temps par sa volonté de considérer le portrait comme l’instantané d’un homme dans son cadre familier, par sa capacité à renouveler, du double point de vue de la typologie et de la topographie, la scène de genre et surtout par son attention, pour reprendre l’expression de Baudelaire, à « la métamorphose journalière des choses extérieures ».
Le fait que dans la peinture impressionniste figures et vêtements perdent, pour reprendre le constat de Mallarmé à propos de Manet, « un peu de leur substance et de leur solidité » ou, selon les Goncourt, « sont transfigurés par la magie des ombres et des lumières » au profit de l’intégration de la silhouette dans l’atmosphère, est riche d’enseignement : si la réalité de la femme et de l’homme des années 1860-1880 et de leur costume journalier subit une incontestable altération plastique en raison des positions esthétiques des impressionnistes, c’est assurément au profit d’une meilleure connaissance de leur « look », de leur féminité ou de leur virilité.
La rapidité de l’évocation s’impose comme un gage d’authenticité. La démonstration est fondée sur les chefs d’œuvre de Manet, Monet, Renoir, Degas, Caillebotte, dont une grande part appartient aux trois institutions réunies dans le projet — Orsay, Metropolitan Museum of Art, The Art Institute — mais est également jalonnée par des œuvres de leurs contemporains — Tissot ou Stevens par exemple — davantage préoccupés par la représentation de la Parisienne et de la société élégante du Second Empire et des débuts de la Troisième République.
Horaires
Tous les jours sauf le lundi de 9h30 à 18h
Nocturne les jeudis jusqu’à 21h30
Tarifs
Plein tarif 16 € — Tarif réduit 13 €