Malakoff mon amour
Exposition
Malakoff mon amour
Passé : 21 septembre → 20 novembre 2016
Après avoir réuni 32 artistes dans sa République à la Villa du Parc d’Annemasse en 2014, l’artiste genevois Président Vertut invite 8 artistes de la scène suisse romande à le rejoindre à la maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. Le nom de la ville de Malakoff vient de la tour du fort de Malakoff, à Sébastopol, en Crimée, dont le siège par l’armée française, en 1854-1855, avait captivé l’imagination des Français. C’est aussi le nom d’un mets au fromage frit mis au point par des soldats suisses francophones à leur retour de campagne pour commémorer la prise de Sébastopol.
Malakoff mon amour propose le regard d’artistes issus de la scène suisse romande sur un monde en proie aux excès et aux hypertrophies de toutes sortes. Alors que Malakoff devient synonyme de bombe calorique, la maison des arts s’emplit d’œuvres explosives dont l’humour ou la rigueur formelle se font les véhicules du désarroi à peine déguisé d’une génération de créateurs.
APRÈS LA REPUBLIQUE
Lors de la République de janvier 2014 fondée par le Président Vertut à la Villa du Parc à Annemasse, quinze artistes s’étaient vus confier des ministères. En tout 32 artistes participaient à cette exposition foisonnante, débordante d’idées souvent contradictoires, au point que le vaisseau amiral du parti de l’extrême milieu ne savait vers quel cap orienter son gouvernail. L’expérience se solda par la mort du Président Vertut au cours d’une attaque terroriste aussi symbolique que prémonitoire le soir du finissage, signant la fin d’une république confite par l’EXCÈS. A l’heure à laquelle la civilisation occidentale est en proie au doute et que déclinistes et conspirationnistes sonnent le glas de sa décadence consumée, à l’heure à laquelle des groupes de plus en plus nombreux s’arment afin de renverser ce qu’elle représente, il paraît opportun d’interroger cette notion d’EXCÈS.
A l’heure à laquelle l’EXCÈS déroutant d’informations et de paramètres auxquels un état ou un individu doivent faire face est concomitant avec une consommation tout aussi excessive, un trop-plein de télévision et d’hydrates de carbone, de publicité et de calories, d’heures passées devant des smartphones et de litres de sodas engloutis, le Président Vertut choisit d’embrasser la notion d’EXCÈS à la façon d’une arme de guerre.
ALERTE A LA BOMBE CALORIQUE
Le propos de cette exposition qui file la fiction dont le Président Vertut est depuis longtemps l’acteur et le dirigeant est de réunir un groupe d’artistes cueilli où niche cet EXCÈS, dans un pays qui héberge sans restriction ceux qui l’abreuvent ou le combattent, la Suisse. Contre l’obscurantisme, l’oubli et la radicalisation, nous choisissons de ne renoncer à rien et de valoriser le TOUT, le TROP, opposant aux adeptes du dépouillement, de l’ascétisme et de l’iconoclasme, un équipe d’artistes à la fois doux et amers déterminés à lâcher des bombes de calories hypertrophiées et multiples pour reconquérir une forme de pouvoir. C’est paradoxalement du pays de Calvin que vient cette proposition. Le pays où, au milieu du XIXème siècle, fut inventé par des soldats revenant de la guerre de Crimée un met nommé « Malakoff ». Comme le nom de la ville, Malakoff fait référence au fort éponyme dont la prise signa la chute de Sébastopol. Il ne s’agit de rien de moins qu’un beignet de fromage frit ; C’est ce symbole d’une gastronomie diététiquement inconvenante, qui représentera l’excès dont ces six artistes auront la tâche de faire monstration.
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Vernissage Mercredi 21 septembre 2016 à 18:00
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Visite de l’exposition en accompagnie du Président Vertut Rencontre Samedi 24 septembre 2016 à 15:00
Horaires
Du mercredi au vendredi de midi à 18h
Les samedis de 14h à 18h
Tarifs
Accès libre
Entrée Libre
Les artistes
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Sandrine Pelletier
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Président Vertut
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Jérôme Baccaglio
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Stéphane Detruche
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Loïc Martin
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Dorian Sari
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Konstantin Sgouridis
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Sidney Stucki
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Cédric Vuagnat
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Dorian Ozhan Sari