Marceŀla Barceló — Terrains/vagues — Galerie Da-End — Exposition — Slash Paris

Passé : 19 septembre → 1 novembre 2014

Après Phosphènes en 2012, l’artiste catalane Marceŀla Barceló revient à la Galerie Da-End pour une seconde exposition personnelle de peintures et de dessins, intitulée Terrains/vagues.

Née en 1992 à Palma de Majorque, Marceŀla Barceló a grandi dans la campagne majorquine, entre dense garrigue et rives sauvages. Ce cadre l’inspire très tôt et la sensibilise aux problématiques environnementales, qui transparaissent aujourd’hui au cœur de toute sa production artistique.

À l’occasion de l’exposition Terrains/vagues, la jeune artiste présente une série d’œuvres récentes mettant en scène des créatures et des individus en souffrance. Aux tensions psychiques sous-jacentes répondent des blessures physiques bien réelles, comme autant de symboles menaçants de l’influence néfaste de l’homme sur ses pairs et la nature qui l’entoure. « Portée par une houle de brouillard écrémé, de sous-réalité, sentir tout à l’extrême, le rien étouffe » écrit-elle. « Être un terrain vague, être en terrain vague / Une vague d’insuffisance / Une sourde opinion du réel. »

Au delà du côté coloré et effervescent de son art se dessine en miroir un aspect plus sombre, celui des grouillants abysses, des cours d’eau maculés de sang et des forêts mélancoliques au sol jonché de détritus. Dans ses œuvres oniriques où se conjuguent innocence et destruction, Marceŀla Barceló matérialise nos peurs modernes, ainsi que les siennes propres.

Si ses protagonistes voguent en eaux troubles, l’artiste aime elle aussi brouiller les pistes, traçant avec frénésie les contours d’entre-mondes fantasmatiques, jamais vraiment réels, ni jamais vraiment éloignés de la réalité.

Aussi, l’amplitude de son œuvre picturale impressionne : variété des formats et des supports, spontanéité du trait qu’elle déploie en toute liberté, multitude des écritures et des langages plastiques. Marceŀla Barceló donne l’impression qu’elle dessine et peint comme elle respire, bien que ses images à double lecture nous mènent parfois au bord de l’asphyxie…

Project room — Artistes invités : César Bardoux, Matsui Fuyuko, Hugues Reip, Satoshi Saïkusa, Jan Švankmajer.