Maria Tomé — La Main de Dieu
Exposition
Maria Tomé
La Main de Dieu
Passé : 23 mai → 27 juillet 2013
Artiste de l’image, Maria Tomé improvise des histoires pour en extraire la mise en scène. Moins attentive à la narration qu’à l’acte de guider l’œil, son travail met en lumière l’inconscient de l’objet. Plutôt que de créer, elle choisie de « révéler » nous entraînant ainsi dans sa vision parallèle du quotidien. Laissant toujours une place au hasard, à l’accident, son travail aime se soumettre au fortuit et tente sa mise en relief afin de mieux l’apprivoiser.
Née au sud du Portugal au début de l’Afrique, ses racines auprès d’une mère couturière et d’un père tailleur lui apprennent le découpage. À 20 ans, attirée par la couleur et la lumière, Maria Tomé travaille la photo et devient assistante de James Lignier, photographe de nature morte, qui lui offre son premier argentique : un F3 Nikon. Ce nouvel outil en main, pendant cinq ans, elle fait le tour du monde, suit l’apprentissage de l’école Louis lumière puis repart.
Le hasard, les rencontres, les différents métiers qu’elle occupe dans le cinéma, la mode sont autant d’expériences qui misent bout à bout racontent un peu de l’histoire qu’elle met en scène aujourd’hui. Mais, au-delà du regard, c’est par l’ouïe qu’elle se laisse guider, jamais très loin des concerts, où elle prend des photos, la musique baigne son univers, les musiciens deviennent les premiers acteurs de son approche artistique.
Lorsqu’en 1991, elle atterrie à l’hôpital FMR, ses rencontres avec Jean Luc Blanc, Jean Luc Verna, Aurèle et les FFF déclenchent de nouvelles envies. « Mon école d’art », c’est ainsi qu’elle baptise ces lieux. En 1995, une autre rencontre marque le début d’une collaboration, toujours d’actualité, avec l’un des pères du Funk : George Clinton pour qui elle crée des costumes de scène entre autres pour les Grammy Awards en 1998. De même avec les FFF, qu’elle habille lors de leurs concerts. Réalisés à partir d’images brodées, de collages et d’impressions sur tissus, ses vêtements restent avant tout le support de son imaginaire. L’habit de scène devient l’espace de sa propre mise en scène.
Maria Tomé travaille aujourd’hui le découpage/collage et la photographie dans son atelier de L’île St Denis. Elle continue de poser son regard étrange et familier sur notre monde en appliquant dans des livres, magazines et catalogues d’Art certaines règles de vie de l’homme qu’elle met en scène : Rien ne se perd, Trocs, Transferts de prisonniers et Switch Houses.
Dans la série Switch Houses, Maria Tomé travaille sur le choc des contrastes et différences de notre monde et ce par le choix des ouvrages qu’elle a choisis. La règle, est l’échange des éléments d’un livre avec les éléments d’un autre livre, en suivant l’ordre des pages. Ce protocole provoque des rencontres imprévisibles dont certaines images seront présentées en tirage photographique.
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Vernissage Jeudi 23 mai 2013 18:00 → 21:00
L’artiste
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Maria Tomé