Markus Åkesson — Let me sleep through the night
Exposition
Markus Åkesson
Let me sleep through the night
Passé : 13 janvier → 24 février 2018
L’artiste suédois Markus Åkesson revient à la Galerie Da-End pour une troisième exposition personnelle intitulée Let me sleep through the night à l’occasion de laquelle il dévoile un ensemble de peintures récentes ainsi qu’une nouvelle sculpture de verre gravé.
Peintre de l’imaginaire, Åkesson documente minutieusement ses compositions à l’aide de l’outil photographique. Son atelier est le théâtre de séances de pose parfaitement orchestrées, au cours desquelles il pare ses modèles de divers costumes et accessoires aux imprimés chatoyants. Grâce à ces mises en scènes élaborées, il donne à son travail une tonalité esthétique et une lumière cinématographiques, inscrivant ses tableaux dans une narration disruptive, moments figés sous la forme d’énigmes sans solution.
Dans la veine surréaliste de séries précédentes explorant des thèmes liés au sommeil et l’inconscient, Markus Åkesson nous plonge au cœur de scènes mystérieuses dont l’on ne discerne guère s’il s’agit du réel ou d’une invention de l’esprit. «Pour préparer cette exposition, j’ai puisé mon inspiration dans l’idée d’espaces intérieurs, physiques et mentaux,» explique t-il. «Les lieux dans lesquels nous dormons et rêvons. C’est là que nous rangeons les choses que nous voulons protéger, c’est là que nous sommes libres d’explorer la dimension fantasmatique, l’état de rêve. Dans cette quête, je me réfère à William Morris et son livre La Forêt d’Oultre-Monde (The Wood Beyond the Worlds). Ceci, et plus tard la référence à Morris faite par C.S. Lewis dans son roman Le Neveu du Magicien, crée une image enfantine des espaces fantastiques grâce auxquels on voyage d’une réalité à l’autre. Dans cette Forêt mystique, aux nombreux entre-mondes, nous sommes en état de rêve éveillé.»
Au sein de ces portraits d’une grande intensité plastique, Åkesson multiplie les symboles et les pistes de lecture, donnant à décrypter aussi bien les émotions palpables de ses personnages charismatiques que les histoires cachées dans les motifs des étoffes et tapisseries envahissant l’espace de manière all-over. La dimension psychologique des œuvres n’est plus seulement incarnée par le sujet mais aussi par le décor qui amplifie l’impression d’enfermement mental.
Certaines figures apparaissent ainsi entièrement dissimulées sous le tissu, là où hier l’artiste se contentait de masques. Il y a quelque chose de troublant à voir ces portraits sans visage, comme si l’humain se faisait engloutir par le décor, happer par le motif de manière complice. Néanmoins l’exotisme des imprimés vient désamorcer toute menace, comme si le peintre s’amusait lui-même à souligner le caractère artificiel et théâtral de l’action.
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Vernissage Vendredi 13 janvier 2017 16:00 → 20:00
Horaires
Du mardi au jeudi de 14h à 19h
Les vendredis et samedis de 11h à 19h