Martin Barré & R.H. Quaytman — Arrhythmia (A Tale of Many Squares)

Exposition

Peinture, sérigraphie

Martin Barré & R.H. Quaytman
Arrhythmia (A Tale of Many Squares)

Passé : 18 juin → 23 juillet 2013

Dans le cadre de la Saison Nouvelles Vagues organisée par le Palais de Tokyo, la Galerie Nathalie Obadia annonce la première exposition consacrée exclusivement aux peintures de Martin Barré et de Rebecca Howe Quaytman. L’historien d’art et critique Paul Galvez en assure le commissariat.

Martin Barré, figure majeure de l’histoire de l’abstraction française d’après-guerre, et R.H. Quaytman, artiste américaine centrale dans l’actuel renouveau de la peinture conceptuelle se rejoignent dans l’utilisation d’un système de proportions pour peindre comme pour installer leurs tableaux. Rebelles à tout idéal classique d’un équilibre de la composition, Martin Barré et R.H. Quaytman ont tous deux pour but d’établir un ordre pictural pour mieux le détruire. Comme l’écrit R.H. Quaytman : « je cherche à affirmer et en même temps à perturber la présence absolue de la peinture », tandis que Martin Barré signifie : « j’utilise une règle (une « règle du jeu ») ; je la transgresse quand la peinture l’impose. »1

Arrythmia associe deux toiles de la série 86-87 de Martin Barré et plusieurs panneaux de bois de R.H. Quaytman tirés d’installations ou de « chapitres » récents. Ces deux ensembles s’appuient chacun sur une grille modulaire qu’ils cherchent ensuite à neutraliser ou à perturber de différentes manières : en changeant son orientation, en ajoutant de la photographie, en prolongeant les séries, et en variant l’installation.

Que se passe-t-il lorsque deux systèmes concurrents — déjà complexes en eux-mêmes — investissent la même galerie ? Arrythmia orchestrera les harmonies subliminales entre les travaux de Martin Barré et ceux de R.H. Quaytman, en même temps qu’elle fera germer les graines de leur désaccord.

Alors que le préjugé anti-pictural de l’art conceptuel et post-minimaliste a aujourd’hui quasiment disparu, voile minuscule sur l’horizon, l’art est désormais libre de repenser la peinture abstraite — voire de penser la peinture elle-même comme une forme d’art conceptuel — en marchant sur les traces de Martin Barré et R.H. Quaytman.

Paul Galvez, commissaire

Professeur et assistant de recherche à l’université du Texas (Dallas), l’historien de l’art Paul Galvez a enseigné à l’Ecole du Musée des Beaux-Arts de Boston, et à l’université d’État de l’Ohio (Columbus). Il a publié dans des revues comme Artforum, les Cahiers d’art moderne et October, et a contribué à plusieurs catalogues d’exposition : Courbet, un rêve de l’art moderne (Schirn Kunsthalle, Frankfurt) et Martin Barré — 1972-1977 : les années décisives (Galerie Nathalie Obadia, Paris). Il prépare actuellement un catalogue raisonné de la période tahitienne de Paul Gauguin et un ouvrage sur les paysages de Gustave Courbet.

1 Martin Barré, entretien avec Jean Clay, Macula, n° 2, 1977, p. 77-78.

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Les artistes

  • Martin Barré
  • R.H Quaytman

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