Maurice Blaussyld — Ne dit ni ne cache / Not say nor hide

Exposition

Sculpture, vidéo

Maurice Blaussyld
Ne dit ni ne cache / Not say nor hide

Passé : 21 septembre → 26 octobre 2013

La galerie Allen inaugure son nouvel espace avec l’exposition de l’artiste français Maurice Blaussyld, Ne dit ni ne cache / Not say nor hide, une exposition monographique présentant trois nouvelles propositions.

Au premier abord, l’œuvre de Maurice Blaussyld peut sembler hors de compréhension et impénétrable mais c’est pour mieux accueillir le regard intérieur du visiteur. Pas de commencement, pas de fin. Il n’y a rien à expliquer. Les œuvres sont leurs propres reflets et raisons d’existence. L’attention doit seulement être portée sur ce qu’elles sont pour accepter leurs universalités et être complètement entourée par le travail.

Ne dit ni ne cache peut nous amener a discerner ce qui est visible et de fait perceptible immédiatement dans l’espace d’exposition mais également et surtout ce qui ne l’est pas. Dès la première salle — dont l’accès est rendu impossible par l’implantation d’une paroi en verre — les regards ne peuvent toucher et atteindre les différents plans car il n’y a que des signes à traverser. Des points à aligner mentalement afin de projeter le schéma ayant ordonné géographiquement et géométriquement l’exposition. Une forme de prisme aux faces et aux sens multiples, impossible à abstraire de ce que nous voyons ou croyons voir, les plans verticaux délimitant la première proposition se révèlent ainsi être le support d’un enregistrement sonore. Une voix féminine émane des murs pour nous atteindre chacun individuellement, ses respir ations sont aussi significatives voire davantage que les mots récités. Parole et silence sont en parfaite unité et se confondent.

Ni la parole, ni le temps, ni l’espace ne séparent ici les œuvres. D’ailleurs, la chronologie n’existe pas dans le travail de Blaussyld puisque ses œuvres sont éternellement naissantes et se transforment dans leurs perpétuelles apparitions. Elles respectent, en quelque sorte, un phénomène d’épiphanie au sens étymologique du terme, celui qui attribue une importance particulière à la manifestation de l’image afin de lui donner toute son évidence.

Il en va de même pour les expositions de Blaussyld dans lesquelles le temps est à appréhender sans ordre chronologique, infini dans les deux directions, de sorte que tout finira par se produire et devenir réel. Une infinitude qui n’est pas sans développer un trouble temporel basé sur le souvenir de l’image, de la forme. Et c’est exactement notre impression à la découverte de son dernier autoportrait. Exposé éteint, l’allumage est aussi toujours possible. Ainsi, le visage de l’artiste apparaît puis retombe dans l’obscur quelques secondes plus tard.

Une distance et un silence s’imposent et ce sont encore les mots qui résistent le mieux à l’analyse du travail de Maurice Blaussyld qui [ni] ne dit, ni ne cache.

— Arlène Berceliot Courtin, Paris, 2013.

« Le travail de Maurice Blaussyld génère distance et silence. Lorsqu’on me demande de parler de lui, j’ai plutôt tendance à chercher des reproductions et à les montrer. Lorsque l’on me demande d’écrire un texte sur lui, je préférerais me limiter à une litanie de mots, pour ensuite en raturer le plus possible. »

Jan Hoet, Maurice Blaussyld, catalogue d’exposition, Centre d’arts plastiques et visuels de Lille, 2010, p.10

Galerie Allen Galerie
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75009 Paris

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Du mercredi au samedi de 14h à 19h
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L’artiste

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