Methamorphoses
Exposition
Methamorphoses
Passé : 8 décembre 2012 → 23 février 2013
La Galerie Laure Roynette présente le travail de trois artistes qui évoquent chacun à leur manière des Methamorphoses, une vision de leur monde en pleine transformation, un regard sur la mémoire de notre présence, de l’absence.
Dans ses peintures, Marion Davout joue sur la superposition des images en cherchant à capter le même lieu dans des temporalités successives. Puissance du temps qui broie, recouvre et pousse comme une végétation envahissante, la peinture accompagne l’effacement. Elle fixe le moment de bascule entre traces et disparition et tente de restituer l’étrange alliance de la ruine et de la somptuosité. En utilisant des photographies prises à Naples ou à Beyrouth, villes qui lui semblent maintenir ensemble les pouvoirs contradictoires de la puissance vitale et de la nostalgie, elle joue sur des superpositions et le pouvoir révélateur de la peinture.
A travers ces images de palais ou de maisons juste abandonnés, où la vie quotidienne est encore sensible, presque chaude dans des détails maintenant dérisoires, elle approfondit le faux silence qui s’est installé, l’envahissement de la végétation, immense et rapide, rapace, insolemment conquérante du vide à peine laissé.
Entre naturalisme et terreur, Alain Deswarte nous initie à l’éveil de la perte et de l’absence à travers un regard intempestif et sombre. Formes étiolées mais non moins ardentes de la matière, les roches nous expriment le passé et le présent d’un temps originaire qui se confond dans le néant de toutes choses. Faire entrer quelques plis dans la modernité, jouir d’aspérités, rides, déformations, irrégularités, pour les dessins noircis qui se composent au carbone, se creusent et inquiètent.
Entre mythe et rhétorique, les fragments rocheux d’Alain Deswarte ne peuvent prétendre à une beauté reconnaissable faite d’harmonie, ils n’en exercent pas moins une véritable séduction qui opère subjectivement sur quelques contemplateurs affectés et émus.
Alain Deswarte possède le privilège de discerner et nous montrer l’inapparent, dans cette course sans fin pour maîtriser l’œuvre du temps, le changement, la destruction.
Charlotte Pringuey-Cessac encre sa recherche dans la pratique du dessin, dessin qu’elle cherche à extruder dans l’espace par divers moyens et notamment par la sculpture. Elle s’inspire des trompes l’oeil, des machineries de théâtre, des procédés du film d’animation pour exaucer son souhait de rentrer dans un monde imaginaire et de donner vie à un dessin, d’annuler cette frontière si ténue entre la réalité et la fiction. Ceci passe autant par l’extrusion d’un dessin dans l’espace que par la réalisation de scènes monumentales dessinées à même une architecture. Le charbon de bois est son matériau de prédilection, outil de dessin par excellence, elle en fait de la sculpture pour dessiner dans l’espace.
Horaires
Du mardi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous
Les artistes
- Marion Davout
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Charlotte Pringuey-Cessac
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Alain Deswarte