Michel Parmentier — 15 février 1984 — 12 août 1985
Exposition
Michel Parmentier
15 février 1984 — 12 août 1985
Passé : 2 février → 16 mars 2024
La galerie Loevenbruck est heureuse de programmer la quatrième exposition consacrée à l’œuvre de Michel Parmentier, depuis le début de sa représentation en 2014. Michel Parmentier. 15 février 1984 — 12 août 1985 rassemble quatre peintures issues de la période [noir] 25 janvier 1983 — 12 août 1985. En 1983, après quinze années d’interruption, Parmentier reprend : « Bref, j’ai définitivement arrêté de peindre. Ce qui signifie très exactement que je peux récidiver quand je veux et sans rendre de comptes1… » Il réalise alors des toiles avec des bandes horizontales noires et blanches [qu’il expose en 1984 à la galerie Liliane & Michel DurandDessert]2.
Contrairement à 1966, 1967 et 1968, où le changement de couleur coïncidait à chaque nouvelle année, le noir sera maintenu deux années consécutives.3 Michel Parmentier (1938–2000), qui n’a réalisé qu’un peu plus de 70 peintures tout au long de sa carrière, a néanmoins été une figure active et influente de la critique des modes traditionnels de création artistique exercée dans les années d’après-guerre. Fondant sa pratique sur un refus du geste et de la narration, il est surtout connu pour les toiles très standardisées à bandes horizontales qu’il a peintes entre 1965 et 1968.
Ces œuvres, réalisées grâce à la technique du pliage, qui consiste à plier le support avant l’application du pigment, sont constituées de bandes parfaitement régulières de 38 centimètres dont Parmentier fait varier la couleur chaque année (bleu en 1966, gris en 1967, rouge en 1968 et noir après 1983). En janvier 1967, Parmentier formalise son attaque contre la subjectivité picturale en cofondant le groupe BMPT avec Daniel Buren, Olivier Mosset et Niele Toroni. Fusionnant minimalisme et critique institutionnelle, BMPT interroge ce que ses membres considèrent collectivement comme la sensibilité artistique bourgeoise dans une série de quatre « manifestations » de peinture-performance. Parmentier quitte BMPT en décembre 1967 et, en août 1968, abandonne la peinture.
Sa pratique est restée en sommeil jusqu’en janvier 1983, date à laquelle il a repris avec une série de peintures noires. Au milieu des années 1980, Parmentier s’est tourné vers des travaux sur papier à main levée et à grande échelle. Utilisant le graphite, le fusain, le pastel et le bâton d’huile, cet ensemble d’œuvres élargit sa pratique tout en restant fidèle aux préoccupations qui avaient alimenté sa carrière dans les années 1960.4
Michel Parmentier a étudié à l’École des Métiers d’Art et a vécu et travaillé à Paris, en France. Il figure dans les collections permanentes du Museum of Modern Art, New York, du Centre Pompidou, du Musée national d’art moderne, Paris, du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, du FRAC Bretagne, Rennes, du Musée des Beaux-Arts deNantes, de la Fondation La Caixa, Espagne, et de la Collection François Pinault, Paris. Parmentier a fait l’objet d’importantes rétrospectives au Centre National des Arts Plastiques, Paris. (1994) et à la Villa Tamaris Centre d’art, La Seyne-sur-Mer (2014).
1 Extrait du texte-article de Michel Parmentier, « B.M.T. Moi et les autres », janvier 1967 / janvier 1981, Artistes : revue bimestrielle d’art contemporain, no 11, juin-juillet 1982, p. 26-30.
2 Exposition « Parmentier 1983-1984 », Paris, galerie Liliane & Michel Durand-Dessert, 15 septembre — 9 octobre 1984.
3 Guy Massaux, « [noir] 25 janvier 1983 — 12 août 1985 », in Michel Parmentier, décembre 1965 — 20 novembre 1999, une rétrospective, Paris, éditions Loevenbruck, 2016, p. 119.
4 Extrait du communiqué de l’exposition « Michel Parmentier: Paintings & Works on Paper », Ortuzar Projects, New York, 16 février — 7 avril 2018.
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
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L’artiste
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Michel Parmentier