Moveable Feast — Carte blanche à Erin Lawlor
Exposition
Moveable Feast
Carte blanche à Erin Lawlor
Passé : 22 mars → 3 avril 2012
Une exposition réalisée avec le soutien de jeune Création
Erin Lawlor, artiste peintre et commissaire d’exposition, propose d’ignorer, pour un instant, les bruits de la morosité et de contempler les travaux d’un groupe d’artistes qui œuvrent « dans les lieux fertiles de prospection entre abstraction et figuration ». Son regard, à travers moveable feast, donne à voir le dynamisme, la diversité, l’effervescence de la création et la quête obsédante qui habite chaque artiste. L’Art est une fête, une fête pour l’œil et pour l’esprit. Partant de cette proposition, clin d’œil au livre d’Ernest Hemingway Paris est une fête, dont le titre original est précisément Moveable Feast, pouvons-nous appréhender les œuvres ici rassemblées comme une réponse aux agressions extérieures, comme une défense contre nos démons intérieurs ?
La jubilation esthétique
La création d’Erin Lawlor se nourrit de l’ivresse du geste et produit de larges volutes enveloppantes, cherche la lumière au cœur de l’opaque, tente de résoudre une tension pour atteindre la plénitude cosmique.
Cette jubilation esthétique trouve un écho dans le flux des lignes, des signes et de la couleur chez Leslie Greene et Danielle Borremans qui créent presque des cartographies poétiques. Elle rencontre les paysages de l’inconscient, échappées, traversées, fragments de corps, de Catherine Maria Chapel.
Elle dialogue avec les courbes sensuelles des céramiques de Farida Le Suavé, résonne avec les vibrations des bandes rythmées de Maibritt Ulvedal Bjelke ou encore la répétition des motifs que Marie Thurman
Défier les limites, jouer avec les mots
La représentation se libère du cadre, flirte avec les limites dans les papiers découpés de Vincent Hawkins ou dans les lignes et pans coupés de Olivier Filippi. Alors une image mentale inconsciente prolonge les formes, capte l’absence, amorce l’évasion. D’une autre façon, Katrin Bremermann rompt la géométrie du chassis, tord les bordures, les redessine, transforme le tableau en objet, parfois l’esquive totalement lorsqu’il devient réceptacle, non plus seulement du regard, mais véritable contenant, vase accueillant. Claire Larfouilloux interroge également l’espace, l’équilibre et le rythme avec ses chronosculptures. Autre défi à l’équilibre, les formes ludiques de Pascal Mourgue jouent librement de l’espace pour créer des ombres portées. En revanche, Élodie Huet tente de restaurer l’ordre, de contenir l’espace, mais ses accumulations offrent une ouverture au débordement, représentent une menace latente du trop plein.
C’est le rapport au langage écrit qui est plus clairement posé chez Rebecca Dolinsky dont les dessins s’organisent en manuscrits, parfois en rouleaux, dont les personnages s’évadent des pages pour prendre la parole avec humour et auto-dérision.
Repliement, retour sur l’origine
La fragilité est la première impression qui se dégage des structures tissées de Michel Fourquet. Les nids/cocons sont paradoxalement conçus d’une accumulation de cure-dents aux pics agressifs qui mettent à mal l’idée même de protection. Ambivalence de l’émotion, également ressentie dans les paysages / brindilles de Jérémy Chabaud. La nature y apparaît comme un abri engloutissant où l’on se love et se perd, où l’on se cherche. Elle est pour lui un retour aux sources, à l’origine, dont la dimension sexuelle n’est pas absente. Celle-ci est d’ailleurs plus explicite et plus ostentatoire dans ses installations.
La figure avalée, questionnée, en miroir
Lesley Guy adopte des héros glanés dans les pages obituaires des magazines, enveloppe leur image dans une accumulation de contours, les masque parfois, dévoration du trait, absorption jusqu’à la fusion. Comme Lesley Guy, Louise Sainderichin s’approprie des figures de légendes, souvent issues de la littérature, redessine leurs contours et les fait siennes. Les visages symboliques de Cecilia Andrews sont bien présents, quoique dépossédés de leurs attributs. L’expression est occultée, mais l’émotion ressurgit ailleurs, dans les composants de l’œuvre : matière, lacis des lignes, pastilles de couleurs…
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Finissage Samedi 31 mars 2012 18:00 → 22:00
Soirée de lancement des amis de Jeune Création. Participez à la vie d’une association qui s’engage depuis 1949 auprès des artistes pour promouvoir la création contemporaine émergente.
Les artistes
- Farida Le Suave
- Vincent Hawkins
- Catherine Maria Chapel
- Lesley Guy
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Elodie Huet
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Cécilia Andrews
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Jérémy Chabaud
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Claire Larfouilloux
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Maibritt Ulvedal Bjelke
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Olivier Filippi