Namgoong Whan — For intérieur — Galerie Jean Brolly — Exposition — Slash Paris

Passé : 9 avril → 7 mai 2011

Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Jean Brolly, Namgoong Whan présente un ensemble de peintures translucide et phosphorescente, une installation lumineuse et des œuvres récentes sur papier.

Artiste coréen, Namgoong a d’abord suivi une formation artistique à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Université de Séoul avant d’arriver en France pour parfaire sa formation, à l’ENSBA de Paris où il obtiendra son diplôme en 2003.

Les peintures que Namgoong Whan présente, sont le résultat d’une longue et patiente élaboration. Utilisant une peinture translucide et phosphorescente (mélange de pigments, diluant et encre), l’artiste trace, couche après couche, des cercles ou des formes ovoïdes comme unique motif. Ce geste répété plusieurs centaines de fois, jusqu’à la saturation engendre une fusion, un nouvel univers.

Pour ses œuvres sur papier, en digne héritier des disciplines asiatiques faisant appel à une grande concentration, Namgoong réalise des dessins (appelé Whanmuk) à l’aide d’un épais pinceau gorgé d’encre. Commençant généralement au centre de la feuille, l’artiste va d’un geste rapide et précis, par petites touches, construire une forme généralement circulaire, ou en forme de goutte. Chaque tache d’encre, au contact du papier, se diffuse lentement. Tel un polype, elle va irrésistiblement à la rencontre de sa voisine sans jamais parvenir à la toucher. Chaque dessin peut faire penser à des organismes vivants qui se développent selon des règles très strictes.

Le maniement du pinceau exige un contrôle extrême du geste car le repentir ne lui est pas permis. Pour cela, Namgoong doit exercer sa méthode quotidiennement d’une manière quasi rituelle et doit se placer dans une situation mentale particulière pour concentrer son énergie sur cette seule action. Le geste, toujours mesuré, indique une démarche régie par une exigence unissant précision et hasard.

Né en 1975 à Séoul, il vit et travaille entre Paris et Séoul.

La vitrine de la galerie Jean Brolly présente Tadzio

A Figure in Motion

« Mince est la part de la vie que nous vivons. Quant à l’intervalle restant, au fond, il n’est pas vie mais seulement temps. »

Sénèque

Tadzio, Vue partielle de l’exposition Figure in motion, 2010 — Jet d’encre sur toile — 100 × 45 cm chacune et vidéo

Devant un même mur, choisi pour son impact visuel — ici, des affiches lacérées —, Tadzio a demandé à un modèle d’effectuer de nombreux passages. Les contours de cette silhouette tendent à disparaître : impossible d’identifier le personnage. Qui est-il ? Où va-t-il ? Quel sens donner à cette présence fantomatique ?

Par ailleurs, une vidéo projetée dans l’embrasure d’une porte, dans laquelle une même silhouette passe et repasse indéfiniment, toujours aussi énigmatique, offre une manière de réponse, la possibilité d’une nouvelle dimension. Un dialogue se crée alors entre cette installation, présentée dans la vitrine, et la réalité de la rue, avec ses passants anonymes et affairés.

Avec ce décor urbain, évoquant certaines expressions artistiques modernes, Tadzio offre aussi un clin d’œil inattendu à l’histoire du mouvement dans la photographie.

Tadzio est né en 1975, à Paris, où il vit et travaille.