Nathaniel Rackowe — Edge Lands
Exposition
Nathaniel Rackowe
Edge Lands
Passé : 18 décembre 2014 → 14 février 2015
La Galerie Jérôme Pauchant présente une exposition personnelle de l’artiste anglais Nathaniel Rackowe intitulée Edge Lands, constituée d’un ensemble de sculptures et œuvres murales inédites de la série SP (Scaffolding pieces) ainsi que des œuvres de la série NLP (Neon lights pieces).
Nathaniel Rackowe jouit aujourd’hui d’une renommée internationale comme en témoignent les nombreuses expositions qui ont présenté son œuvre, notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, mais aussi en Chine, à Bogota, Copenhague, ou encore Bangkok. On retiendra notamment la présence de ses œuvres dans l’exposition très remarquée Dynamo au Grand Palais à Paris en 2013, mais aussi à la Delfina Foundation à Londres ou encore au MoCA de Miami. Ses œuvres font partie de collections internationales importantes : Jumex, Mexico, LVMH, Paris, Hauser & Wirth, Londres et Cisneros Fontanals Art Foundation, Miami.
De par l’emploi de formes géométriques épurées et d’une gamme de couleurs restreinte, l’œuvre de Rackowe est indéniablement minimaliste. Digne héritier des différentes tendances de l’ABC Art nées aux Etats-Unis dans les années 1960, Rackowe se situe plus spécifiquement dans la lignée des maîtres du néon en provoquant, comme Piotr Kowalski, une prise de conscience de l’architecture par la lumière, mais aussi à l’instar de Dan Flavin en expérimentant la perception de la couleur dans l’espace. En dématérialisant l’espace réel, la lumière produite permet d’éprouver les capacités cognitives du spectateur. Le néon est ici le moyen de montrer l’indescriptible, une forme mémorielle, relevant de l’architecture, qui dévoile son environnement tout en le transformant. Ainsi, le spectre lumineux métamorphose la notion de cadre permettant l’interaction de l’œuvre avec l’espace. Cette interaction transforme l’esthétique et le sens même de l’œuvre. Elle élargit son champ d’action.
L’œuvre de Rackowe évoque aussi le constructivisme par l’importance de la ligne et la relation de la forme à l’architecture. Le néon renvoie à l’urbanisme et sa modernité. Les matériaux employés dans la série SP, faites de tubes fluorescents et de fixations et tubes d’échafaudages assemblés, sont directement liés à la notion brute du chantier de construction. Ils forment la silhouette de l’œuvre, la lueur émise par le néon venant troubler ses limites physiques.
Le titre de l’exposition se réfère à « Edgelands », ouvrage écrit par les poètes Michael Symmons Roberts et Paul Farley en 2011. Cette expression désigne la silhouette du monde périurbain, interface entre ville et campagne, entre architecture et nature. Ce passage où la ville commence à se déconstruire nous place à l’orée du monde urbain et des bastard countrysides, ces « fausses campagnes » décrites par Victor Hugo.
L’œuvre de Rackowe tente de révéler cet espace de transition. L’artiste cherche à « atteindre et capturer la manière dont la lumière est capable de transformer ces environnements», les NLP « définissent l’espace en utilisant la lumière qu’elles émettent, l’espace, le « land » est défini par le rayonnement de son contour ». La lueur du néon, cet espace « indéfini » qui prolonge l’œuvre hors cadre et précise le rapport direct à son environnement, renvoie au paysage semiconstruit et transitoire décrit dans « Edgelands ». Ainsi, l’espace périphérique prend toute son importance et devient partie intégrante de l’œuvre.
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Vernissage Mercredi 17 décembre 2014 à 18:00
Horaires
Du mardi au samedi de 11h à 19h
L’artiste
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Nathaniel Rackowe