Nico Vascellari
Exposition
Nico Vascellari
Passé : 30 novembre 2012 → 26 janvier 2013
Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie, Nico Vascellari poursuit son travail d’expérimentation entre installation, sculpture et performance.
Le point de départ est un endroit mystérieux situé dans la forêt du Cansiglio au nord de l’Italie qui le fascine depuis son enfance : le « Bus de la Lum », une cavité naturelle de 158 m de profondeur entourée de légendes macabres et sataniques. Son nom « Puit de lumière » vient des dégagements de gaz naturels dus à la décomposition d’animaux tombés au fond et étaient interprétés au Moyen-âge comme un lieu de rituels de sorcellerie. Ces légendes sont devenues tristement réelles au moment de la seconde guerre mondiale, quand les deux parties adverses ont utilisé ce lieu pour y jeter leurs ennemis bien souvent encore vivants.
L’artiste relie ce lieu fascinant à un deuxième, lui aussi lié à l’Enfer : Darvaza ou « la Porte de l’Enfer » au Turkménistan. Il s’agit dans ce cas d’un cratère d’une cinquantaine de mètres de diamètre, en combustion continue depuis 1971. Lors d’une prospection minière soviétique en 1970, une équipe de géologues, en forant le sol à la recherche d’un gisement, perce accidentellement une cavité souterraine qui provoque l’effondrement de la tour de forage, laissant ainsi un trou béant dans le sol. Pour éviter tout risque, les autorités décidèrent de mettre le feu aux gaz qui émanent du puits. Les géologues estimèrent la fin de la combustion à quelques semaines, mais le puits brûle sans interruption depuis… Ces deux lieux aux formes similaires mais aux histoires bien différentes, sont explorés par l’artiste, l’un pouvant représenter l’entrée et l’autre la sortie d’une sorte de boyau maléfique et flamboyant.
Les deux entités ont ainsi été filmées, l’un du fond vers le haut, l’autre de manière verticale, et le résultat superposé. Le tout est projeté sur une forêt de structures mi-sculptures mi-écrans, renvoyant dans l’espace des formes alternant entre ombre et lumière, accompagné par un chœur de voix évoquant la nature de Nico Vascellari en collaboration avec Ghedalia Tazartes, musicien d’origine turc (né à Paris en 1947).
L’exposition est traversée par un dispositif lumineux et instable créant un environnement de clair-obscur et de sensations quasi mystiques propres aux lieux dont l’artiste s’est inspiré. Des collages réalisés à partir de pages de magazine passés à l’acide et prélevés à l’aide de scotch, rythment également l’espace comme autant de paysages abstraits extraits de cet univers occulte.
Nico Vascellari est né en 1976 à Vittorio Veneto, Italie, où il vit et travaille. Il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles, au Macro (Rome), au Marina Abramovic Institute (San Francisco) et au Museion (Bolzano). Son travail a également été montré entre autres dans les expositions collectives suivantes : au Pinchuck Art Centre (Kiev), au Magasin (Grenoble), à la Tate Modern (Londres), à la Kunsthaus Graz, ou bien encore à la 52ème Biennale de Venise.
L’artiste
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Nico Vascellari