Nous ne vieillirons pas ensemble — GDM, Paris — Galerie de Multiples — Exposition — Slash Paris

Passé : 3 avril → 14 mai 2010

Nous ne vieillirons pas ensemble est un concept d’exposition athématique qui regroupe des artistes de différentes générations dont les formes de production interrogent la notion d’auteur et les différents modes d’existence de l’œuvre d’art. Organisé entre 2008 et 2010 au sein de différents lieux à Paris et en région parisienne, nous ne vieillirons pas ensemble pointe certains champs d’action du commissaire d’exposition et les phénomènes de « post-production ».

L’une des intentions de ce projet consiste d’une part à remettre en question la figure curatoriale traditionnelle, à savoir le commissaire, en lui substituant l’ensemble des personnes qui œuvrent pour produire l’exposition (artistes, critiques, commissaires, régisseurs, assistants) ; en d’autres termes, à renouer avec la notion un peu éteinte de coopérative et à privilégier la voix du collectif à celle du commissaire-auteur. D’autre part, il s’agit de jouer avec les phénomènes de post-production (décisions scénographiques, dessaisissement de l’œuvre, ré-interprétations et composition de l’exposition telle une méta-œuvre…) pour interroger le statut de l’exposition au regard de celui des œuvres.
Des pièces uniques aux pièces produites en série, en passant par les multiples en tirage limité ou illimité, les documents en libre-service, les œuvres praticables, les œuvres mode d’emploi, les œuvres performées ou encore les œuvres situées jusqu’aux interventions déduites du contexte d’exposition, nous ne vieillirons pas ensemble reflète les différents modes d’existence de l’œuvre d’art, et questionne les limites plus que poreuses entre le format de l’œuvre et celui de l’exposition.

Pour clore le cycle, les pièces présentées chez gdm rejouent autrement le concept de l’exposition : multiples in situ, multiples situés, édition en libre-service (projet Libelle), multiples en édition illimitée, pièces uniques en série, œuvres-modes d’emploi…
Comme pour les volets précédents, aucun médium n’est privilégié et aucun thème n’est illustré. Cependant un même esprit général rassemble des préoccupations aussi bien minimales que narratives, et alimente notre réflexion sur le bon usage de l’art contemporain.