Paris Photo 2021 — Les solo shows
Foire
Paris Photo 2021
Les solo shows
Passé : 11 → 14 novembre 2021
La foire Paris Photo présente, pour son édition 2021, dix-sept solo shows articulés autour de figures historiques et émergentes de la photographie. Avec un programme pointu et particulièrement audacieux, la foire répond à un véritable enjeu autour de la découverte et de la mise en avant de démarches singulières issues du monde entier et contribue à étendre nos compréhensions des limites plastiques de ce médium.
Liste des dix-sept artistes présentés :
Jürgen Schadeberg — BONNE ESPÉRANCE Paris Ilit Azoulay — BRAVERMAN Tel Aviv Tomasz Machciński — CHRISTIAN BERST ART BRUT Paris Paul Mpagi Sepuya — DOCUMENT Chicago Julien Guinand — FRANÇOISE BESSON Lyon Cy Twombly — GAGOSIAN Paris Paolo Ventura — GALERIE XII Paris Latif Al Ani — ISABELLE VAN DEN EYNDE Dubaï Herbert List — KARSTEN GREVE Paris Elsa & Johanna — LA FOREST DIVONNE Paris Joana Choumali — LOFT ART Casablanca Claudio Edinger — LUME São Paulo Omar Victor Diop — MAGNIN-A Paris Alexey Titarenko — NAILYA ALEXANDER New York Boris Lurie — ODILE OUIZEMAN Paris Sandy Skoglund — PACI Brescia Gottfried Jäger — SOUS LES ETOILES New York
Focus sur 5 projets présentés :
HERBERT LIST Né à Hambourg, Allemagne, en 1903 ; décédé en 1975 KARSTEN GREVE, Paris
Le travail d’Herbert List s’inscrit dans la pure tradition des années 30, alliant rigueur formelle du Bauhaus et magie de l’inspiration surréaliste. Souvent qualifié de « photographe du silence », les vestiges, les corps et les lieux sont des inspirations majeures, distillées dans l’ensemble de son œuvre : à travers le Munich détruit de 1945, sur les traces de la Grèce antique et de l’Italie. L’art et l’architecture classiques ainsi que la mythologie grecque sont des sujets qui ont passionné List bien avant sa découverte de la photographie en 1930. Il traverse régulièrement les Alpes afin de profiter du soleil du sud et de satisfaire son intérêt pour l’histoire de l’art en s’octroyant des visites à Venise, Florence et Rome.
Il se passionne pour la beauté de la lumière et des contrastes méditerranéens, qu’il ne cessera d’explorer: les îles grecques, l’Italie, le sud de la France, l’Espagne et le Maroc sont autant d’étapes qui a façonneront son art.
OMAR VICTOR DIOP Né à Dakar, Sénégal, en 1980 ; vit et travaille à Dakar MAGNIN-A, Paris
Après le succès de ses deux dernières séries, Diaspora et Liberty, également présentées à Paris Photo, Omar Victor Diop dévoilera Allegoria. Le photographe sénégalais débute un nouveau chapitre qui aborde la question de l’environnement et l’importance des défis que rencontre le continent africain. En 15 photographies allégoriques, l’artiste incarne l’humanité devant protéger la vie, l’humanité environnée d’espèces florales et animales bientôt disparues ; l’humanité encore, soucieuse de ne pas voir la biodiversité devenir un souvenir consultable dans les manuels d’histoire naturelle. Une monographie de ses trois séries sera publiée à cette occasion. « Cela fait exactement dix ans que j’ai saisi un appareil photo avec l’intention de montrer la lutte de mon peuple, ses moments de fierté, son altruisme, son incroyable diversité et sa capacité d’adaptation. Dans cette nouvelle conversation j’aspire à nous voir participer et prendre les devants dans le mouvement environnemental global ».
ALEXEY TITARENKO Né à Saint-Pétersbourg, Russie, en 1962 ; vit et travaille à New York NAILYA ALEXANDER, New York
Cette exposition personnelle d’Alexey Titarenko a été conçue par Gabriel Bauret. Le cœur en est son œuvre rebelle Nomenklatura of Signs (1986-91), série de photomontages et de collages, inspirés de l’avant-garde russe, où surgit la réalité soviétique absurde, sombre et comique à la fois. Dans City of Shadows (1991-94), la pose longue exprime l’angoisse liée à l’effondrement de l’URSS. Les signes de travailleurs heureux deviennent une foule fantomatique. Bien que le style en soit radicalement différent, Gabriel Bauret souligne : « En un sens, il n’y a pas de véritable rupture entre ces paysages de Saint-Pétersbourg — City of Shadows — et la série Nomenklatura of Signs, dont le titre fait évidemment écho au régime communiste et à ses élites. Les deux séries sont ainsi l’expression, sous des formes différentes, d’un monde finissant… ». L’exposition coïncide avec le 30e anniversaire de l’effondrement de l’Union Soviétique.
SANDY SKOGLUND Née à Weymouth, Etats-Unis, en 1946 ; vit et travaille à New York PACI, Brescia
Paci Contemporary a le plaisir de présenter un projet spécial exclusivement conçu pour cet événement : un solo show axé sur le nouveau et tant attendu projet Winter de Sandy Skoglund, la pionnière américaine de la photographie scénique et bien connue pour sa documentation photographique d’environnements surréalistes. Organisée par le célèbre historien de l’art Germano Celant, l’exposition serà l’occasion d’admirer, après 15 ans, pour la première fois ensemble, les photographies Fresh Hybrid et Winter, représentant respectivement le printemps et l’hiver, ainsi que Pré-dossier de presse — Paris Photo 2021 16 l’installation originale de Winter, recréée exclusivement pour Paris Photo 2021. Pour cette occasion spéciale, une monographie anthologique, toujours écrite par Germano Celant et centrée sur toute la carrière de Sandy Skoglund, sera présentée.
PAYRAM & AGNÈS GEOFFRAY Né à Téhéran, Iran, en 1959 ; vit et travaille à Paris Née à Saint-Chamond, France, en 1973 ; vit et travaille à Paris et Bruxelles MAUBERT, Paris
La Galerie Maubert propose un regard croisé entre le photographe iranien Payram, déjà exposé en solo-show à Paris Photo 2018, qui dévoilera un ensemble de polaroids couleurs repeints à l’encre, portraits de réfugiés iraniens endormis, et la plasticienne Agnès Geoffray, dont la série Pliures, inspirée des foulards de résistants, vient d’être achetée par le Centre Pompidou, présentant des images sur soie qui se plient, se déplient, se replient, des images en tension, des personnages sous emprise, une violence souterraine, et voilée, qui se loge dans les plis et se dérobe à notre regard.
Payram présentera également sa série du Cri (1994) : un ensemble de 9 polaroids uniques, portraits d’une femme qui disparait dans le hurlement sourd des grains d’argent. Tout aussi unique les Captives, photographies vintages enfermées par Agnès Geoffray dans des bulles de verre, présentées en 2020 dans son exposition personnelle au FRAC Auvergne.