Per Kirkeby — gravures et monotypes
Exposition
Per Kirkeby
gravures et monotypes
Passé : 3 juin → 17 juillet 2020
“La gravure est une empreinte. Empreinte des mouvements de la matière. C’est le cas de tout art mais la gravure est si ostensiblement empreinte que sa présence devient excitante. Une empreinte des mouvements de la matière, l’empreinte de l’âme, c’est la nature. La nature est plus vaste que la réalité”.
Per Kirkeby
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Né en 1938 à Copenhague, peintre, sculpteur, graveur, réalisateur de films et écrivain, Per Kirkeby était une figure majeure de l’art contemporain scandinave, il s’est éteint en 2018 dans la ville qui l’a vu naître.
Avec une sélection d’œuvres imprimées, réalisées entre 1989 et 2013, l’exposition montre la variété des techniques de gravure pratiquées par Kirkeby, pointe sèche, aquatinte, xylographie, lithographie ; ainsi qu’un autre aspect de sa pratique de l’estampe : le monotype.
Per Kirkeby a réalisé des monotypes à partir de la fin des années 80 ; en 2009 la galerie Catherine Putman présentait, lors de sa première exposition monographique de l’artiste, une série de grands monotypes verticaux des années 2000. Cette fois, un grand monotype daté de 2010, de 186 × 139 cm, et deux autres au format moyen, illustrent cette pratique de l’artiste. On y retrouve, comme dans sa peinture, les tons ocres, bruns, les strates et les failles qui rappellent sa formation de géologue. Le monotype est l’épreuve d’une peinture exécutée sur une plaque de métal, de verre ou de plexiglas. L’artiste exécute librement sa composition sur le support choisi avec des encres d’imprimerie. La feuille de papier est posée sur la plaque peinte et passée sous presse.
Monumentales aussi, deux gravures, datées de 1989-1990, à la pointe sèche et aquatinte de 200 × 100 cm, montrent que Kirkeby avait une approche ample de l’estampe et des échelles de travail qu’elle permet. Le choix du format et sa verticalité invite à porter un regard sur la monumentalité de ces paysages du Grand Nord dans lesquels il voyageait ; restitués par des fragments de paysages, troncs d’arbre ou éléments rocheux.
À l’opposé de ces grandes aquatintes, l’exposition présente aussi dix pointes sèches sur zinc, au format du carnet de croquis, réunies dans le portfolio “Isua” de 2004, réalisées dans le cadre de l’expédition du géologue danois Minik Rosing à Isua au Groënland. Située à la limite de la calotte glaciaire du Groënland, la ceinture d’Isua abrite parmi les plus vieilles roches de la terre. Cette manière de travailler, de graver sur plaque de zinc face à un paysage grandiose lors d’expéditions scientifiques avait été présentée avec brio par la Maison du Danemark, à Paris et le musée des Beaux-Arts de Caen, en 2015 et 2016, dans l’exposition « Per Kirkeby et la région polaire ».
Horaires
Du mardi au samedi de 14h à 19h
Et sur rendez-vous
L’artiste
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Per Kirkeby