Philippe Cognée

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Philippe Cognée

Passé : Jeudi 17 novembre 2022

Édition bilingue en français et en anglais — Reliée — 23,5 × 30 cm — 288 pages — 220 illustrations — ISBN 978-2-37074-198-1 — 45 euros

Les Éditions Skira Paris et la galerie Templon sont heureuses d’annoncer la publication en septembre prochain d’une monographie en 288 pages et 220 illustrations consacrée à l’artiste peintre Philippe Cognée. Cette publication coïncide avec l’exposition « Philippe Cognée, Paysages insomniaques » qui sera présentée à la galerie à partir du 3 septembre prochain.

Né en 1957, Philippe Cognée est peintre, graveur et dessinateur. Représenté par la galerie Templon depuis 2002, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des principaux artistes français de sa génération qui furent à l’origine d’un intérêt nouveau pour le médium de la peinture, et ce, dès les années 1990.

Procédant par effets de « floutage et amélioration », son travail se distingue par une approche et une technique particulières par le biais desquelles il cherche à transcender la banalité quotidienne en perdant le sujet choisi — fleurs, architectures, objets, foules, vues familières — dans le flou. Son travail pose notamment la question de l’épuisement de l’image et de la condition humaine dans son rapport à l’environnement urbain, il interroge le rôle de la peinture dans une société où l’image, sous les effets des nouvelles technologies, est à la fois omniprésente et appauvrie.

Cognée photographie ou capte en vidéo ses sujets puis en photographie quelques images diffusées sur un moniteur. Ces images, telles quelles ou déconstruites ou ré-assemblées, sont ensuite projetées sur la toile ou sur un panneau de bois. L’artiste utilise alors une peinture à l’encaustique faite de cire d’abeille et de pigments de couleur pour reproduire les images choisies. Il dispose cette peinture au pinceau sur la toile, puis recouvre celle-ci d’un film plastique sur lequel un fer à repasser chauffe la cire pour la liquéfier, étalant et déformant les formes, ce qui a pour effet de créer un enfouissement trouble du sujet dans la matière. Le film plastique, lorsque décollé, produit à certains endroits des manques dûs à l’arrachage de la couche picturale. L’image semble alors piégée sous une surface glacée. Au cours de sa carrière, Philippe Cognée a notamment pu porter son attention sur des sujets tels que des architectures ou des lieux — supermarchés, abattoirs — liés à la société de consommation.

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Dans sa peinture, des monuments tels que le Centre Georges Pompidou, la basilique Saint-Pierre de Rome ou le Musée Guggenheim de Bilbao apparaissent non dans leur structure réelle et objective mais tels qu’ils pourraient exister dans notre mémoire. Ces images viennent restituer une réalité altérée par le souvenir et la subjectivité de l’artiste. Depuis 2006, Philippe Cognée s’est également intéressé aux clichés satellite diffusés sur Internet ainsi qu’aux clichés Google Street View à 360° qui lui permettent d’explorer le monde entier depuis son atelier, de travailler sur les bâtiments et d’observer les différents régionalismes et particularismes architecturaux. Aujourd’hui, ses paysages champêtres, champs de coquelicots ou de tournesols, bien qu’évoquant le plein air des impressionnistes, viennent témoigner d’une réalité autrement plus étouffante.

Diptyques ou triptyques, étrangement déserts, figés dans une lumière ambigüe, ces morceaux de campagne familière fascinent autant qu’ils inquiètent. Leur apparente immuabilité, traversée de couleurs vives voire incongrues, leurs surfaces en dripping ou grattées, font état d’une forme de résistance : résistance contre le réalisme, résistance contre la superficialité au sens propre comme figuré. Les terres agricoles deviennent sauvages et les forêts tourmentées, elles s’inscrivent dans une majesté qui contraste avec une sensation de disparition imminente, chaque paysage se faisant le constat d’un irréconciliable malentendu entre nature et culture.

Auteurs : Julie Chaizemartin, critique d’art et journaliste, Julie Chaizemartin, écrit notamment pour artpress, Le Quotidien de l’Art, BeauxArts Magazine et Transfuge. Marc Donnadieu, commissaire d’exposition, Marc Donnadieu est actuellement conservateur en chef à Photo Élysée à Lausanne. Guy Tosatto, historien de l’art et conservateur, Guy Tosatto est directeur du musée de Grenoble depuis septembre 2002.

Image : Couverture Philippe Cognée © Éditions Skira 2022 / Galerie Templon

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Tarifs

Édition bilingue en français et en anglais – Reliée – 23,5 × 30 cm – 288 pages – 220 illustrations – ISBN 978-2-37074-198-1 – 45 euros

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