Philippines, archipel des échanges

Exposition

Techniques mixtes

Philippines, archipel des échanges

Passé : 9 avril → 14 juillet 2013

L’exposition rassemble une sélection d’œuvres incontournables des arts des Philippines, sélectionnées dans les collections publiques philippines, américaines, européennes, ainsi que dans des collections privées.

L’archipel des Philippines compte plus de 7000 îles et s’étire sur près de 1700 km. Sa situation géographique et l’histoire de son peuplement ont généré des expressions artistiques fortes et variées dans l’environnement naturel de l’Asie des Moussons.

S’appuyant sur la géographie de l’archipel, deux regards, l’un tourné vers la montagne, l’autre vers la mer donnent le ton de cette exposition de civilisation sous-tendue par le fil conducteur de l’échange. Echange entendu comme objet qui se donne et se prend, se donne à voir et suppose une relation à l’autre. Symbolique ou commercial, l’échange met en relation des êtres visibles ou invisibles.

Il s’agit de la première grande exposition dédiée à l’archipel des Philippines en France au cours des vingt dernières années, dans laquelle plus de 300 œuvres sont présentées.

Parcours de l’exposition

Méconnus en France, les arts des Philippines sont rarement montrés dans leur totalité et leur diversité. À partir de ces objets singuliers, porteurs de sens, l’exposition rend hommage à toutes les expressions artistiques — sculptures, tissages, musique, épopées. Elle est une invitation à la découverte de cultures complexes, parfois an-historiques, dont le socle est la réciprocité.

Par le biais d’une carte et d’une chronologie, l’histoire du peuplement et la conquête des Philippines par les Austronésiens vers 3 500 av. J.-C. sont racontées.

L’ancienneté et le dynamisme des routes maritimes de la mer de Chine, dès l’époque préhistorique, des Nusantao, des Sama, des Luzones, des Bugis qui au cours de siècles ouvrirent de nouvelles voies commerciales sont mis en lumière.

Au cœur des Hautes Terres : empreintes austronésiennes

La première partie de l’exposition est dédiée aux empreintes du monde austronésien dans les arts des Hautes Terres du nord de Luzon, et de Mindanao. C’est de ces sociétés de prestige, de monstration de la richesse, de valorisation des hauts faits guerriers que sont nées ces œuvres d’art. lllustrant la communion de l’Homme avec la Nature, cette section interroge les formes de création qui assurent continuité et équilibre entre les différents mondes — supérieur, intermédiaire, inférieur. Et sous le signe de l’échange, la circulation des objets qui dessinent en filigrane l’histoire des hommes est montrée.

Ifugao, Bontoc, Gadang, Tinggian, Kalinga, Isneg, Ilongot, forment une mosaïque de groupes linguistiques qui vivent dans la Cordillère du nord de Luzon où de grandioses rizières épousent les méandres d’un paysage montagneux. C’est autour de ces sociétés du riz et de leurs expressions artistiques que s’ouvre l’exposition.

Une « transversale des vanneries » mène le visiteur du nord vers le sud en soulignant successivement la perfection ou l’étrangeté des formes.

Hautes terres de Mindanao : la métamorphose du guerrier en héros

Une section est dédiée aux textiles, costumes et parures du guerrier. Dans la mythologie Bagobo, porter un vêtement resplendissant métamorphose le caractère et l’identité : le guerrier se transforme en Malaki — héros de mythologie.

Au cœur d’un réseau maritime

On quitte l’espace an-historique pour retrouver l’histoire des routes maritimes, des échanges commerciaux au long cours et par cabotage. Les influences indiennes, indonésiennes et arabes des objets présentés sont mises en exergue.

Les objets des chasseurs et les offrandes sont associés à un accrochage de photographies contemporaines montrant les chasseurs maniant leurs armes et évoluant dans l’atmosphère chaude de la forêt.

Une section met en évidence la pénétration des influences indiennes et indonésiennes avec les motifs des patola, des mandala, des tumpal, et de l’arbre de vie. C’est un monde formel empreint de vitalisme — bouton de fleurs, oiseaux, ramures — qui se déploie sur la surface des objets.

L’âge d’or des cités portuaires de l’archipel est présenté, à travers les trésors de Surigao, de Butuan, etc, l’occasion de souligner l’extraordinaire expertise technique atteinte dans le travail de l’or et de découvrir les vertus associées à ce métal puissant.

Les objets présentés sont les jarres de première et seconde funérailles, et les objets trouvés dans ces jarres — or, céladons, cornaline, bijoux de verre et de jade — qui relèvent d’un premier commerce. Par-delà la beauté émouvante de ces œuvres, il s’agit de comprendre la progression des techniques et l’histoire de ces sites.

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37, quai Branly

75007 Paris

T. 01 56 61 70 00

www.quaibranly.fr

Alma – Marceau
Bir-Hakeim
Iéna

Horaires

Les mardis et mercredis, les dimanches de 11h à 19h
Du jeudi au samedi de 11h à 21h

Tarifs

Plein tarif 9 € — Tarif réduit 7 €

Billet jumelé (collections permanentes et expositions temporaires) : tarif plein 11 € / tarif réduit 9 €